Résultats d'un sondage sur les attentes des citoyen(ne)s face à la recherche

Résultats d'un sondage sur les attentes des citoyen(ne)s face à la recherche

La Grande rencontre Science société - Les résultats d'un sondage sur les attentes des citoyens face à la recherche

MONTREAL, le 10 nov. /CNW Telbec/ - En prélude à La Grande rencontre Science société qui se tiendra les 12 et 13 novembre au Jardin botanique de Montréal, l'Association francophone pour le savoir - Acfas dévoile les résultats d'un grand sondage sur les attentes des citoyens à l'égard du monde de la recherche.

Rappelons également qu'en ouverture d'événement, l'Acfas présentera les résultats d'une enquête inédite sur les attitudes des chercheurs face aux attentes de la société.

Le point de vue des Québécois sur la science et les scientifiques

Le sondage CROP-ACFAS-TELE-QUEBEC-LA PRESSE examine la confiance des citoyens envers la science et les scientifiques, la place des chercheurs dans l'espace public, les attentes des citoyens face aux chercheurs de même que le financement privé de la recherche.

La science et les scientifiques : un peu, beaucoup, passionnément !

Le sondage montre clairement qu'il n'y a pas de déficit de confiance envers les chercheurs. Les scientifiques bénéficient d'un niveau de confiance élevé (84 %) qui se révèle encore plus important si l'on considère le pourcentage obtenu par les professeurs (92 %); la majorité des chercheurs exerçant également cette profession.

La peur du progrès scientifique est également largement balayée ! Ici encore, les Québécois sont confiants et d'avis que le développement scientifique apporte à l'être humain plus de bien (84 %) que de mal. "On constate une certaine valorisation de l'activité scientifique puisque cette proportion était de 68 % en 2002, selon une enquête du Conseil de la science et de la technologie du Québec (CST)", souligne Pierre Noreau, président de l'Acfas.

La place du scientifique dans l'espace public

Contrairement à bien des idées reçues, le sondage montre que les citoyens s'intéressent à la science et en demandent encore plus ! Une majorité de Québécois souhaite que les scientifiques participent davantage aux débats publics (52 %) et soient plus visibles dans les médias (91 %). De plus, les citoyens considèrent que la couverture médiatique de la science n'est pas suffisante (56 %).

Par ailleurs, bien que 64 % des citoyens affirment être bien informés sur la science et la technologie, il s'agit du sujet sur lequel ils estiment être le moins bien renseignés comparativement à la culture, aux sports, à la politique et à l'économie. "Il y a cependant une certaine amélioration puisque cette proportion était de 56 % en 2002 selon l'enquête du CST", ajoute M. Noreau.

Les attentes des citoyens

La caricature du savant insensible à l'évolution du monde extérieur en prend également pour son rhume ! La majorité des répondants (77 %) estiment que les scientifiques se préoccupent des attentes de la société, et les deux tiers (64 %) considèrent que les chercheurs sont suffisamment préoccupés des risques liés à leurs découvertes.

De plus, une majorité des répondants (87 %) croit que l'implication des citoyens améliore la qualité et l'utilité des résultats. Cependant, 68 % des citoyens se sentent incompétents pour poser les bonnes questions aux scientifiques et 53 % des répondants trouvent que les scientifiques devraient être davantage engagés dans des activités de vulgarisation.

Une science pour tous... ?

Malgré la confiance et l'intérêt des citoyens pour la science, le degré de réceptivité au discours scientifique varie selon le niveau de scolarité.
Les citoyens les moins scolarisés se méfient davantage des chercheurs et du progrès scientifique, et leurs priorités sont différentes. En effet, ils accordent une plus grande importance aux retombées immédiates de la recherche alors que, pour les citoyens très scolarisés, l'avancement des connaissances et la gestion des problèmes collectifs apparaissent prioritaires.

De plus, les répondants plus scolarisés s'en remettent davantage à la compétence des experts pour définir les orientations de la recherche alors que les moins scolarisés font plus confiance aux citoyens.

Le financement privé de la recherche


Bien qu'une majorité de répondants (81 %) soit d'accord pour que les entreprises financent la recherche universitaire, le soutien des entreprises est envisagé de façon plus positive s'il est offert de façon désintéressée (92 %) que s'il sert exclusivement au secteur d'activité de l'entreprise (63 %) ou à améliorer la compétitivité (58 %).

Les conclusions du sondage

Le sondage CROP-ACFAS-TELE-QUEBEC-LA PRESSE montre clairement que la science et les scientifiques bénéficient largement de la confiance et de l'intérêt du grand public.

En contrepartie, les citoyens voudraient que les scientifiques soient plus engagés dans les débats publics et participent davantage à des activités de vulgarisation. On constate largement leur absence dans les médias. L'étude montre également que le degré de réceptivité au discours scientifique varie chez les citoyens, notamment en fonction de leur niveau de scolarité.

"Il y a nécessité de mettre de l'avant des pratiques plus systématiques de vulgarisation et de diffusion des projets et des résultats de la recherche scientifique, souligne M. Noreau. Il faut également mettre en place des incitatifs à l'intention des chercheurs afin de favoriser la diffusion de la culture scientifique et leur participation aux débats publics."

Les résultats du sondage CROP-ACFAS-TELE-QUEBEC-LA PRESSE reposent sur   1 002 entrevues téléphoniques effectuées du 18 au 29 septembre 2008 dans le cadre du sondage omnibus CROP express. La marge d'erreur est de 3 points, 19 fois sur 20.

A propos de l'Acfas

Créée en 1923, l'Association francophone pour le savoir - Acfas s'attache à promouvoir l'activité scientifique, à stimuler la recherche et à favoriser la diffusion du savoir. Etablie au Québec, l'Association regroupe quelque     6 000 scientifiques de tous les secteurs de la connaissance.

Rappel: 

La grande rencontre Science société de l'Acfas et l'INM