Dévoilement des résultats d'une enquête inédite sur la responsabilité sociale du scientifique
La première Grande rencontre Science société bat son plein
MONTREAL, le 12 nov. /CNW Telbec/ - Quelque 300 scientifiques et acteurs clés de la société québécoise sont réunis aujourd'hui et demain au Jardin botanique de Montréal pour participer à la première Grande rencontre Science société organisée par l'Association francophone pour le savoir - Acfas en collaboration avec l'Institut du Nouveau Monde (INM).
En ouverture d'événement, l'Acfas et le Centre interuniversitaire de recherche sur la science et la technologie (CIRST) dévoilent les résultats d'une enquête inédite sur les attitudes des chercheurs face aux attentes de la société.
Enquête ACFAS-CIRST auprès des chercheurs québécois : les résultats
Pour la première fois au Québec, l'enquête ACFAS-CIRST présente la vision des chercheurs québécois quant à leur rôle et leur responsabilité dans la société. "Tout en sondant les citoyens québécois sur leurs perceptions de la science et des chercheurs, il nous apparaissait important d'avoir le point de vue des scientifiques sur leurs relations avec la société", souligne Pierre Noreau, président de l'Acfas.
Les résultats de la consultation ACFAS-CIRST ont de quoi déboulonner bien des mythes dont celui du chercheur enfermé dans sa tour d'ivoire ! L'enquête montre clairement que les scientifiques se préoccupent des attentes de la société (87,7 %), qu'ils sont d'accord pour que les citoyens interviennent dans les questions scientifiques (85,4 %) et qu'une bonne proportion d'entre eux participent à des activités de diffusion auprès du grand public (de 30 à 50 %).
"Il n'y a pas de crise de confiance entre la science et la société selon les chercheurs, souligne Yves Gingras, historien sociologue des sciences à l'UQAM. C'est le premier grand constat de cette enquête. Il est également clair que les scientifiques sont sensibles à leur rôle de communicateur auprès du public. La communication avec leurs pairs arrive cependant en tête des priorités. Il faut dire, à cet effet, que les chercheurs considèrent qu'ils reçoivent bien peu d'appui et de reconnaissance de la part des institutions pour s'impliquer davantage auprès de la société."
Les résultats de la consultation ACFAS-CIRST ont de quoi déboulonner bien des mythes dont celui du chercheur enfermé dans sa tour d'ivoire ! L'enquête montre clairement que les scientifiques se préoccupent des attentes de la société (87,7 %), qu'ils sont d'accord pour que les citoyens interviennent dans les questions scientifiques (85,4 %) et qu'une bonne proportion d'entre eux participent à des activités de diffusion auprès du grand public (de 30 à 50 %).
"Il n'y a pas de crise de confiance entre la science et la société selon les chercheurs, souligne Yves Gingras, historien sociologue des sciences à l'UQAM. C'est le premier grand constat de cette enquête. Il est également clair que les scientifiques sont sensibles à leur rôle de communicateur auprès du public. La communication avec leurs pairs arrive cependant en tête des priorités. Il faut dire, à cet effet, que les chercheurs considèrent qu'ils reçoivent bien peu d'appui et de reconnaissance de la part des institutions pour s'impliquer davantage auprès de la société."
L'enquête ACFAS-CIRST montre également que les chercheurs sont favorables au militantisme - mouvements contre les OGM, la surexploitation des forêts, etc. Il est toutefois intéressant de noter que les chercheurs sont moins enclins à soutenir l'opposition à une technologie qui touche à leur domaine de recherche.
De plus, l'enquête apporte un éclairage fort intéressant sur la question de la responsabilité des chercheurs quant aux risques liés à leurs découvertes. S'ils découvraient que leurs travaux posent des problèmes de nature éthique, morale ou politique, 96,3% d'entre eux en parleraient à leurs collègues avant de décider de poursuivre ou non leur recherche.
L'enquête ACFAS-CIRST a été réalisée auprès de 844 chercheurs québécois entre le 7 avril et le 2 mai 2008.
Grande rencontre Science société : faits saillants de la programmation
Rappelons qu'aujourd'hui à 13 h 30, les participants auront l'occasion d'échanger sur l'état du dialogue science-société à l'échelle internationale lors d'une table ronde animée par Jean-Pierre Alix, responsable du programme "science en société" au Centre national de recherche scientifique en France, Dominique Pestre, directeur d'étude à l'Ecole des hautes études en sciences sociales en France et Viviane Willis-Mazzichi, administratrice principale Gouvernance et éthique à la Commission européenne.
Demain, le 13 novembre, sept ateliers aborderont des enjeux cruciaux, dont les suivants : Qui décide des besoins de la recherche ? Comment éviter le clivage entre les détenteurs du savoir et ses utilisateurs ? Comment évaluer la pertinence sociale des résultats de la recherche ? Quel est le rôle social du scientifique ?
En clôture d'événement, une séance plénière permettra de faire état des discussions qui se seront déroulées pendant les ateliers et de présenter des pistes d'action.
Les partenaires
La Grande rencontre Science société bénéficie de l'appui des partenaires suivants : ministère du Développement économique, de l'Innovation et de l'Exportation du Québec, les trois Fonds de recherche du Québec, Centre interuniversitaire de recherche sur la science et la technologie (CIRST), Réseau pour les études humanistes et sociales des sciences (REHSS), Conseil de recherches en sciences humaines du Canada (CRSH), Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG), Commission canadienne pour l'UNESCO, Conseil de la science et de la technologie, Consulat général de France à Québec, Fédération des caisses Desjardins du Québec, Jardin botanique de Montréal, La Presse, Télé-Québec.
A propos de l'Acfas
Créée en 1923, l'Association francophone pour le savoir-Acfas s'attache à promouvoir l'activité scientifique, à stimuler la recherche et à favoriser la diffusion du savoir. Etablie au Québec, l'Association regroupe quelque 6 000 scientifiques de tous les secteurs de la connaissance.
A propos de l'Institut du Nouveau Monde
L'Institut du Nouveau Monde (INM) est une organisation non partisane dont la mission est de développer la participation citoyenne et de renouveler les idées au Québec. L'INM oeuvre dans une perspective de justice et d'inclusion sociales, dans le respect des valeurs démocratiques et dans un esprit d'ouverture et d'innovation. Par ses actions, l'INM encourage la participation des citoyens, contribue au développement des compétences civiques, au renforcement du lien social et à la valorisation des institutions démocratiques. Organisation à but non lucratif, l'INM a lancé ses activités au printemps 2004.