Polytechnique - Un crime politique sans contexte

Polytechnique - Un crime politique sans contexte

Bien qu’une astucieuse campagne de presse ait préparé l’opinion publique à voir le film du réalisateur Denis Villeneuve, Polytechnique, qui a pris l’affiche le 6 février, ce film en bouleversera plusieurs. Pendant 15 jours, les médias ont multiplié les entrevues avec comédien-nes, réalisateur et productrice, ils ont invité des personnalités à exprimer leurs états d’âme par rapport à ce film, tout en n’en disant que des généralités (et du bien…). Un embargo leur interdisait, en effet, d’en parler davantage avant sa sortie en salles. De quoi énerver le public contraint à imaginer le meilleur et à craindre le pire (...) ce film prend position, tant par ce qu’il choisit de montrer que par ce qu’il choisit de taire. Lire: «Polytechnique – Impressions en forme de malaise. Un crime politique sans contexte», par Micheline Carrier * «Polytechnique – Le contrôle de la représentation par les hommes», par Annick Dockstader, féministe Le film Polytechnique est une fiction qui pousse volontairement à apaiser les tensions. Tout en montrant le caractère politique de cette tuerie, comme le faisait remarquer Mélissa Blais, le film, qui est un produit de la société de spectacle, met à l’avant-plan les personnages masculins et a permis au réalisateur de "dédouaner le sentiment d’impuissance de plusieurs gars" (selon les propos même de Denis Villeneuve, dans Le Devoir, 31-01-09). C’est ce qui explique le choix des personnages, leurs actions et celui du montage des séquences. Lire l'article.
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