Retour sur la Conférence nationale du Syndicat canadien de la fonction publique sur l'égalité des femmes : Le pouvoir des femmes profite à tous

Retour sur la Conférence nationale du Syndicat canadien de la fonction publique sur l'égalité des femmes : Le pouvoir des femmes profite à tous

Le pouvoir des femmes profite à tous
Une économie faible impose de plus grands défis aux femmes à la table de négociation. Aujourd’hui, près de 500 femmes de tout le pays se sont réunies pour élaborer des stratégies destinées à protéger les femmes et les autres groupes en quête d’égalité. À sa deuxième journée, la Conférence nationale du SCFP sur les négociations pour l’égalité des femmes s’est divisée en deux ateliers pour discuter des défis que doivent relever toutes les femmes au travail et des moyens à prendre pour transformer ces défis en exigences à la table de négociation. Au moment où le Canada se prépare à affronter un ralentissement économique et une possible récession, les employeurs risquent de se tourner vers les mises à pied, la sous-traitance et l’obtention de concessions dans les négociations. Les ateliers du jour deux portaient sur cinq enjeux critiques pour l’égalité des femmes : des salaires décents et suffisants; le maintien d’emplois à temps plein dans le secteur public; l’adhésion à un régime de retraite pour toutes les membres; l’amélioration de la conciliation travail-famille; et l’élimination de la violence et du harcèlement en milieu de travail. L’une des préoccupations communes aux participantes de nombreux secteurs est la perte d’emplois à temps plein, qui sont remplacés par des postes à temps partiel, occasionnels et sous-traités. « Lorsqu’une de nos travailleuses à temps plein a pris sa retraite, trois personnes l’ont remplacée », a témoigné l’une des participantes en atelier. « C’est un cercle vicieux », a commenté une déléguée qui travaille dans le secteur de l’éducation. « Et je constate un effet cumulatif. Pour commencer, vous perdez les emplois à temps plein, puis les conseils scolaires ont de la difficulté à recruter, puis de moins en moins de familles sont attirées vers cette région. » De nombreuses participantes s’inquiétaient aussi du lien entre l’augmentation du travail à temps partiel et la diminution de régimes de retraite suffisants. « C’est simple, expliquait une travailleuse du secteur de la santé. Moins vous cotisez, moins vous retirez à la retraite. Nous devons lutter pour que le plus grand nombre possible de postes redeviennent des postes à temps plein. » Dans le cadre des ateliers, les participantes ont proposé des mesures claires pour protéger les emplois à temps plein et les régimes de retraite dans les négociations : pleins droits d’ancienneté pour toutes les travailleuses, conversion d’emplois à temps partiel en emplois à temps plein, remplacement d’emplois à temps plein par d’autres à temps plein, avantages sociaux complets pour les travailleuses à temps plein et à temps partiel, plan d’équité en matière d’emploi et solides clauses contre la sous-traitance. En outre, toutes s’entendaient pour dire que l’information en matière de retraite est essentielle pour tous les membres. « Un emploi à temps plein accroît le pouvoir d’une femme et le pouvoir des femmes profite à tous – au milieu de vie, aux familles, à tout le monde », a souligné une participante à la fin de la journée. ------------------------------------------------ Source Syndicat canadien de la fonction publique : http://scfp.ca/femmes/Le-pouvoir-des-femme