Commission de la condition de la femme : La pandémie de VIH/SIDA renforce le déséquilibre entre les hommes et les femmes dans le partage des tâches domestiques - Conseillère spéciale pour la parité des sexes et la promotion de la femme

Commission de la condition de la femme : La pandémie de VIH/SIDA renforce le déséquilibre entre les hommes et les femmes dans le partage des tâches domestiques - Conseillère spéciale pour la parité des sexes et la promotion de la femme

Conseil économique et social Département de l’information - Service des informations et des accréditations - New York Commission de la condition de la femme - Cinquante-troisième session 2 mars 2009 LA PANDÉMIE DE VIH/SIDA RENFORCE LE DÉSÉQUILIBRE ENTRE LES HOMMES ET LES FEMMES DANS LE PARTAGE DES TÂCHES DOMESTIQUES La Conseillère spéciale pour la parité des sexes et la promotion de la femme estime à 90% la part des femmes et des filles dans la dispense des soins à domicile
L’essentiel du travail consistant à prendre soin de la famille reste effectué par les femmes et les filles, tant dans les pays en développement que dans les pays développés, a affirmé la Vice-Secrétaire générale des Nations Unies, Mme Asha-Rose Migiro, à l’ouverture, ce matin, de la cinquante-troisième session de la Commission de la condition de la femme. Placée sous la présidence de M. Olivier Belle de la Belgique, cette session, qui se tiendra du 2 au 13 mars 2008, a pour thème prioritaire « le partage, dans des conditions d’égalité, des responsabilités entre les hommes et les femmes, en particulier des soins dispensés dans le contexte du VIH/sida ». Comme l’a souligné la Présidente du Conseil économique et social (ECOSOC), Mme Sylvie Lucas, l’arrivée des femmes sur le marché de l’emploi n’entraîne pas automatiquement, loin s’en faut, un rééquilibrage dans le partage des tâches domestiques, la pandémie de VIH/sida ayant même renforcé le rôle des femmes en tant que dispensatrices de soins au foyer. La Sous-Secrétaire générale et Conseillère spéciale pour la parité des sexes et la promotion de la femme, Mme Rachel Mayanja, a estimé à 90% la part des femmes et des filles dans la dispense des soins nécessaires pour faire face à cette pandémie. Ce poids disproportionné assumé par les femmes à la maison a des conséquences sur leur accès à l’éducation et l’emploi, a poursuivi dans le même sens le Secrétaire général adjoint aux affaires économiques et sociales, M. Sha Zukang, et ce, alors même que la valeur des soins et activités domestiques n’entre toujours pas dans les statistiques. Parmi les documents qui seront examinés par la Commission à l’occasion de cette session figure le rapport du Secrétaire général*, qui traite des causes et des conséquences de l’état actuel des choses et propose des réponses politiques. Il recommande ainsi que l’importance réelle et la valeur économique des tâches domestiques et des soins apportés aux malades soient reconnues et prises en compte dans les programmes de développement socioéconomique. Constatant également que le partage des tâches domestiques entre hommes et femmes ne suffit pas, le rapport préconise une augmentation des investissements dans les services publics, les infrastructures et les mesures de protection sociale. Après les présentations faites par les orateurs cités, des discours ont été prononcés par de nombreuses autres personnalités dont le Directeur exécutif du Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA), la Directrice exécutive de l’Institut de recherche des Nations Unies pour le développement social (IRNUDS) et la Directrice du Bureau de l’égalité hommes-femmes de l’Organisation internationale du Travail (OIT). Les Ministres ou représentants de la Gambie; de la République tchèque, au nom de l’Union européenne; de l’Afrique du Sud, au nom de la Communauté pour le développement de l’Afrique australe (SADC); de l’Azerbaïdjan; de l’Autriche; de la Côte d’Ivoire; de l’Italie; de l’Espagne; du Soudan, au nom du Groupe des 77 et de la Chine; et de Cuba, au nom du Mouvement des pays non alignés, ont également pris la parole. Dans l’après-midi, les débats ont pris la forme de deux tables rondes sur le thème prioritaire de cette session. Résumant les débats, le Président de la Commission a estimé qu’il restait un gros travail à mener sur les mentalités pour convaincre les hommes mais aussi les femmes qu’en coopérant dans les soins domestiques ou les soins à domicile aux malades, chacun a quelque chose à gagner. À cette fin, il faut confronter les expériences, coopérer, être concret et savoir faire œuvre de vulgarisation, a-t-il ajouté. [...] -------- Source : Centre des nouvelles de l'ONU