Savoir pour pouvoir : rapport Ménard sur le décrochage scolaire

Savoir pour pouvoir : rapport Ménard sur le décrochage scolaire

Déposé le 17 mars, le rapport Savoir pour pouvoir : Entreprendre un chantier national pour la persévérance scolaire préparé par Le Groupe d’action sur la persévérance et la réussite scolaires au Québec, présidé par L. Jacques Ménard de BMO Groupe financier, dresse un portrait statistique de la situation actuelle, recense des initiatives de promotion de la persévérance scolaire existantes (au Québec et ailleurs) et  propose un plan d'action pour contrer le décrochage scolaire.

« L. Jacques Ménard et le Groupe d'action qui réunit près d'une trentaine de membres croient qu'il est possible de faire passer, d'ici 10 ans, le taux de diplomation, à l'âge de 20 ans, de 69 pour cent, son niveau actuel, à plus de 80 pour cent. " Pour y arriver, il va falloir absolument que le soutien à la persévérance et à la réussite scolaires devienne l'affaire de toute la société et non seulement des écoles et du ministère de l'Education", a déclaré le président du Groupe d'action.»

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Savoir pour pouvoir - L. Jacques Ménard incite les Québécois à lancer un chantier national pour contrer le décrochage scolaire au Québec

MONTREAL, le 17 mars /CNW/ - "A l'âge de 20 ans, 31 % des jeunes Québécois n'ont toujours pas obtenu un diplôme d'études secondaires où l'équivalent", a déploré aujourd'hui L. Jacques Ménard, président du Groupe d'action sur la persévérance et la réussite scolaires et président de BMO Groupe financier, Québec. "Devant pareille situation, nous n'avons d'autres choix que de lancer un chantier national engageant toute la société québécoise pour contrer le décrochage scolaire", a ajouté M. Ménard.

L. Jacques Ménard et le Groupe d'action qui réunit près d'une trentaine de membres croient qu'il est possible de faire passer, d'ici 10 ans, le taux de diplomation, à l'âge de 20 ans, de 69 pour cent, son niveau actuel, à plus de 80 pour cent. "Pour y arriver, il va falloir absolument que le soutien à la persévérance et à la réussite scolaires devienne l'affaire de toute la société et non seulement des écoles et du ministère de l'Education", a déclaré le président du Groupe d'action. "Il faut que chaque initiative lancée dans chaque région, dans chaque quartier, dans chaque milieu où cela s'impose, contribue au succès des élèves et exerce suffisamment de pression sur le gouvernement afin que celui-ci, à l'instar du gouvernement ontarien, se lance vraiment dans la lutte au décrochage avec tous les moyens que cela suppose", a ajouté M. Ménard.

"Dans toutes les initiatives qui ont connu du succès dans le domaine de la persévérance et de la réussite scolaires, on retrouve un certain nombre de constances, à savoir un leader fort et prêt à s'engager dans cette action, l'engagement de la communauté, l'établissement d'une relation de confiance entre le jeune et la ou les personnes qui l'encadrent et une excellente coordination entre les intervenants des différents milieux", a déclaré Michel Perron, fondateur du Conseil régional de prévention de l'abandon scolaire au Saguenay - Lac-St-Jean (CREPAS) et chargé de projet de l'organisme, de 1996 à 2003. Le CREPAS a contribué à accroître sensiblement le taux de diplomation dans cette région.

La firme McKinsey a prêté gracieusement son concours afin d'aider le Groupe d'action à concevoir un plan d'intervention qui pourra contribuer au succès de la lutte au décrochage scolaire, avec les ajustements requis pour répondre aux spécificités de chaque région, école, quartier ou village. "Nous avons étudié les modèles qui ont obtenu du succès ici et à l'étranger et nous avons tiré les leçons qui s'imposent, avec l'aide des meilleurs experts québécois dans le domaine", a précisé Eric Lamarre, associé directeur du bureau de Montréal de McKinsey.

"Le fait que près d'un jeune sur trois fête ses 20 ans sans diplôme ne peut pas nous laisser indifférents, particulièrement dans un monde où la connaissance est la clé de la liberté et de l'autonomie. Sans aucunement jeter le blâme à qui que ce soit, il faut quand même reconnaître que toutes les études que nous avons consultées démontrent que la non diplomation est trop souvent un générateur de pauvreté et de moindre participation à la vie de la communauté, donc un drame, au premier chef pour les individus concernés, mais aussi pour l'ensemble de la société. Je me suis attaqué à ce chantier dans la foulée de mon livre Si on s'y mettait... parce que je crois fermement que c'est par l'éducation que le Québec réalisera son plein potentiel", a déclaré L. Jacques Ménard.

Le président de BMO Groupe financier au Québec a rappelé les succès annoncés la semaine dernière par le Premier ministre ontarien, appuyé par la ministre de l'Education, qui a décidé de s'engager personnellement dans la lutte au décrochage avec de nombreux partenaires. L'Ontario a réussi à faire passer son taux de diplomation au secondaire de 68 pour cent il y a cinq ans, à 77 pour cent aujourd'hui. "Un tel succès n'est pas le fruit du hasard. Il est le résultat d'un nombre important d'initiatives issues des communautés et d'un engagement important du gouvernement ontarien qui a compris que l'éducation des jeunes est le meilleur moyen de soutenir le niveau de vie et la croissance économique de sa province", a souligné M. Ménard.

"La persévérance et la réussite scolaires de nos jeunes est l'affaire de toute la société. Chaque jeune qui réussit à obtenir son diplôme est aussi une réussite pour toute sa communauté. Dans notre rapport, nous proposons diverses approches et nous identifions des porteurs de ballon. Nous espérons que tous les intervenants interpellés, et particulièrement le gouvernement du Québec, mettront l'épaule à la roue. C'est notre succès en tant que société qui en dépend", a conclu le président du Groupe d'action.

[Source:  http://www.newswire.ca/en/releases/archive/March2009/17/c9513.html]

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Eduquer coûte cher, ne pas éduquer coûte beaucoup plus cher

Coûts pour sauver un décrocheur entre 10 000 $ et 20 000 $

Coût de ne rien faire : 120 000 $ de manque à gagner et de coûts additionnels pour l'Etat pour chaque décrocheur
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MONTREAL, le 17 mars /CNW/ - Lors de la divulgation du rapport du Groupe d'action sur la persévérance et la réussite scolaires, L. Jacques Ménard, qui présidait les travaux du Groupe, a souligné que l'évaluation des coûts des différents chantiers proposés totalise des montants entre 140 et 240 millions $. Cette fourchette s'explique par la variation possible entre les dates d'entrée en vigueur des différentes mesures.

"Par ailleurs, nous estimons à 1,9 milliard $ l'enjeu économique relié au décrochage, au Québec, par année, pour les 28 000 jeunes qui décrochent au secondaire. Je crois qu'il est facile de constater l'avantage coût-bénéfice d'investir dans la persévérance scolaire", a déclaré M. Ménard. Le diplôme d'études secondaires ou l'équivalent est rentable pour l'individu de plusieurs façons. Ses revenus annuels moyens sont de 40 000 $, contre 25 000 $ pour les décrocheurs, par année, soit un manque à gagner de l'ordre de 439 000 $ au bout de la vie active du décrocheur (en valeur non actualisée). Le décrocheur chôme, en moyenne, 2,1 fois plus longtemps que le diplômé, son espérance de vie est de 7 ans plus courte et le risque qu'il connaisse des expériences avec le système carcéral, au cours de sa vie, est de 1,7 fois plus élevé que ce n'est le cas pour le diplômé.

La non diplomation comporte aussi un coût important pour la société, alors qu'une cohorte de décrocheurs (28 000 jeunes par année) représente un manque à gagner pour le gouvernement de l'ordre de 1,9 milliard $, en valeur actualisée. Ce manque à gagner pour l'Etat comprend les impôts et les taxes non perçues (impôts fédéraux et provinciaux et les taxes de vente) ainsi que les dépenses sociales additionnelles généralement associée au décrocheur moyen au cours de toute sa vie (assurance-emploi, assistance sociale, justice, coûts de deuxième génération).

De plus, le décrochage prive la société de travailleurs qualifiés. Ce qui est d'autant plus inquiétant que le Québec aura besoin de tous ses travailleurs pour faire face au défi démographique important qui l'attend au cours des prochaines années.

M. Ménard a tenu à préciser que les conclusions du rapport Savoir pour pouvoir reposent sur des faits et des données vérifiables et ne posent aucun jugement de valeur sur les non diplômés ou sur les diplômés. "Nous connaissons tous des gens dont la scolarité est très faible et qui sont des modèles et des actifs importants pour leur entourage et leur communauté. Mais, nous savons aussi que, pour l'avenir, le savoir reconnu par un diplôme est devenu une condition importante pour obtenir un emploi bien rémunéré", a conclu le président du Groupe d'action sur la persévérance et la réussite scolaires.

[Source: http://www.newswire.ca/fr/releases/archive/March2009/17/c9511.html]