Un budget de statu quo pour les universités : Les universités souhaitent contribuer à la relance économique

Un budget de statu quo pour les universités : Les universités souhaitent contribuer à la relance économique

Communiqué

Québec, le 19 mars 2009 - Compte tenu du contexte économique, les universités québécoises partagent la priorité accordée par le gouvernement à l’économie mais regrettent de ne pas avoir été intégrées aux mesures de soutien à l’emploi et de relance de l’économie. « Les universités souhaitent vivement travailler en partenariat avec le gouvernement et tous les milieux concernés par la relance, à long terme aussi bien qu’à court terme » affirme la présidente de la Conférence des recteurs et des principaux des universités du Québec (CREPUQ), principale et vice-chancelière de l’Université McGill, madame Heather Munroe-Blum.

Pour les universités québécoises, le budget 2009-2010 du gouvernement du Québec prévoit les ajustements requis pour divers facteurs tels les coûts de système (calculés selon les normes du ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport) et les variations de clientèle, et confirme les réinvestissements annoncés dans les budgets antérieurs. Seules des augmentations modestes sont consenties aux budgets des organismes subventionnaires de la recherche.

La situation difficile des universités ne s’améliore donc pas et elles devront faire des choix difficiles dans le cadre de la préparation de leur budget de la prochaine année.

Un partenariat pour la prospérité

« Les universités sont essentielles à notre prospérité. Tout en reconnaissant l’importance de la crise financière actuelle, il nous faut aussi préparer l’avenir » rappelle la présidente de la CREPUQ qui cite une étude publiée en novembre 2008 par le Mouvement Desjardins (http://www.desjardins.com/fr/a_propos/etudes_economiques/actualite) concluant que « la prospérité future passe inévitablement par les universités » et que « un accroissement de l’investissement dans les universités devient inévitable si l’on veut que le Québec continue à prospérer ».

Selon l’étude précitée, les universités sont un vecteur essentiel d’amélioration de la productivité par la création et la diffusion des connaissances et la formation du capital humain. Leur impact économique représente 4,2 % du PIB du Québec, un montant évalué à 11,9 milliards de dollars pour l’année 2006. Par contraste, notons que le financement public total consenti aux universités en 2009–2010 atteindra 2,5 milliards de dollars. Le financement consenti aux universités est une contribution directe à l’amélioration de la productivité de l’économie du Québec.

Faire de l’éducation une véritable priorité nationale

Madame Munroe-Blum rappelle que dans son analyse des enjeux électoraux l’automne dernier, la CREPUQ invitait la classe politique à faire de l’éducation une priorité nationale. « La solution à tous les grands enjeux économiques, sociaux et environnementaux de notre temps passe par un rehaussement du niveau général de scolarisation de la population. En ce sens, les universités saluent l’effort consenti pour s’attaquer au décrochage scolaire et pour améliorer la formation de la main-d’œuvre et la formation professionnelle ».

Madame Munroe-Blum invite le gouvernement à travailler avec les universités aux priorités de moyen terme suivantes :

    * relever le niveau de financement par étudiant au niveau moyen constaté pour l’ensemble des universités du reste du Canada par un réinvestissement substantiel, prévisible et récurrent ;
    * augmenter de façon importante les budgets des trois fonds québécois de recherche ainsi que les ressources consacrées aux infrastructures de recherche.

« Plus que jamais, il faut miser sur la formation, la recherche et l’innovation pour assurer la prospérité future de la société québécoise » de conclure la présidente de la CREPUQ.

[Source : http://www.crepuq.qc.ca/spip.php?article1067〈=fr]