Réaction de la CSQ au Pacte pour l'emploi Plus

Réaction de la CSQ au Pacte pour l'emploi Plus

Communiqué

La CSQ demande que la formation offerte soit qualifiante et reconnue

MONTREAL, le 23 mars /CNW Telbec/ - La Centrale des syndicats du Québec (CSQ) apprécie l'effort consenti au niveau de la formation de la main-d'oeuvre avec le Pacte pour l'emploi Plus présenté ce matin, mais elle avertit le gouvernement qu'elle sera très vigilante sur la qualité de la formation offerte. "Nous sommes surpris de l'absence de la ministre de l'Education au côté du premier ministre et du ministre de l'Emploi, alors que le ministère de l'Education devrait être un partenaire majeur pour tous les aspects touchant la formation dans ce Pacte pour l'emploi", a déclaré Diane Charlebois, vice-présidente de la CSQ et représentante à la Commission des partenaires du marché du travail.

Pour la formation continue
En effet, il est très important qu'il y ait un meilleur arrimage entre les besoins de main-d'oeuvre et l'offre de formation. "Cela est d'autant plus important que depuis 10 ans, il y a eu une diminution de l'offre de formation continue dans les commissions scolaires et dans les cégeps. De nombreuses personnes en emploi ou sans emploi souhaitent avoir accès à une offre de formation qui corresponde à leurs besoins et à leurs disponibilités. Il faut donc trouver des façons de concilier famille, travail et formation et nous espérons que cette initiative favorisera une telle conciliation", ajoute la vice-présidente de la CSQ.

Toutefois, cela sera possible uniquement si les centres d'éducation des adultes, les centres de formation professionnelle et les cégeps obtiennent les budgets nécessaires pour offrir de la formation continue à temps partiel, par exemple pour le Programme soutien aux entreprises à risque de ralentissement économique (SERRE) ou pour de la formation à temps plein pour les prestataires de l'assurance-emploi.

"Traditionnellement, les centres locaux d'emploi (CLE) attendent que les prestataires soient en chômage pendant plusieurs mois avant de leur offrir de la formation. En période de crise, cette attitude doit changer de telle sorte que les prestataires puissent utiliser cette période sans emploi pour se former et envisager un meilleur emploi, d'autant plus qu'Emploi-Québec versera une allocation équivalente à l'assurance-emploi le temps que soit complétée leur formation pendant un maximum de 36 mois", ajoute la vice-présidente de la CSQ.

La nécessité d'une formation qualifiante
L'avantage d'une formation offerte par le réseau de l'éducation est que cette formation est qualifiante et mène à un diplôme, que ce soit le diplôme d'études secondaires pour les milliers de travailleuses et de travailleurs qui n'en ont pas, le diplôme d'études professionnelles ou encore le diplôme ou l'attestation d'études collégiales, car une telle reconnaissance permet une véritable mobilité de la main-d'oeuvre.

Pour la formation en entreprise

 La Centrale prend note de l'effort du secteur privé pour améliorer la formation en entreprise. En ce sens, la CSQ collabore depuis des années avec les partenaires du marché du travail pour favoriser une meilleure formation de la main-d'oeuvre. Elle appuie les efforts annoncés dans le Pacte en faveur d'un accès facilité à des services d'évaluation et de reconnaissance des compétences acquises en milieu de travail, notamment par le programme SERRE.  La CSQ accueille favorablement l'annonce du ministre de l'Emploi et de la Solidarité sociale d'embaucher 180 fonctionnaires pour mieux soutenir les travailleuses et les travailleurs affectés par la crise. Elle reçoit aussi positivement la bonification de l'initiative ciblée pour les travailleurs âgés et l'élargissement du programme de soutien financier pour les travailleurs âgés licenciés de l'industrie forestière.
En conclusion, "nous nous réjouissons que Québec utilise l'argent provenant du gouvernement fédéral à des fins de formation et qu'il ne le détourne pas à d'autres fins comme il l'a fait par le passé pour baisser les impôts", conclut Diane Charlebois.

Profil de la CSQ
La CSQ est la plus importante organisation syndicale en éducation. Elle compte près de 170 000 membres, dont plus de 100 000 dans le secteur public. Elle est présente dans les secteurs de la santé et des services sociaux, des services de garde, des loisirs, de la culture, du communautaire et des communications.

[Source: http://www.newswire.ca/fr/releases/archive/March2009/23/c3412.html]