Dépôt de la pétition sur le postsecondaire par le Conseil en Education des Premières Nations
Communiqué
Dépôt de la pétition sur le postsecondaire
OTTAWA, le 1er avr. /CNW Telbec/ - Le Conseil en Education des PremièresNations (CEPN) dépose aujourd'hui sa pétition sur le financement de l'enseignement postsecondaire des Premières Nations à la Chambre des communes. Cette pétition a été lancée officiellement le 14 novembre 2008 en réaction au fait qu'Affaires indiennes et du Nord Canada (AINC) révise le Programme d'aide aux étudiants de niveau postsecondaire (PAENP) sans la participation des Premières Nations et par crainte qu'il compromette la possibilité pour les étudiants des Premières Nations de faire des études postsecondaires. En quelques mois seulement, la pétition a dépassé son objectif de recueillir 10 500 signatures, chiffre qui correspond au nombre d'étudiants sur les listes d'attente. Plus de 23 000 personnes d'un bout à l'autre du Canada ont signé la pétition.
"Les Premières Nations tiennent absolument à améliorer le niveau d'éducation de leur population. Elles considèrent qu'il y va de l'intérêt, non seulement de leurs collectivités, mais également de celui de la population canadienne en général, et ce n'est certes pas en réduisant le financement déjà nettement insuffisant d'un programme que nous y parviendrons", a déclaré Conrad Polson, chef de la communauté de Timiskaming.
"Au début des années 1970, il n'y avait qu'environ 200 étudiants des Premières Nations inscrits à un programme d'études postsecondaires. Le programme actuel, administré par les Premières Nations, a contribué à une augmentation importante de ce nombre. Le problème est que le gouvernement fédéral refuse de mettre fin à l'imposition, depuis 1996, d'une augmentation maximale de 2 % du financement. Cela fait donc 12 ans qu'il y a un appauvrissement puisque l'augmentation du coût de la vie et du nombre d'étudiants est nettement supérieure à ces 2 %. Le gouvernement fédéral refuse de suivre les recommandations de son propre Comité permanent des affaires autochtones et du développement du Grand Nord, et menace d'abolir ce programme.
Entre 1995-1996 et 2004-2005, le nombre d'étudiants est passé de 27 000 à 23 000. Ainsi, les listes d'attente se sont allongées. Aujourd'hui, on estime qu'on a refusé à plus de 10 500 étudiants des Premières Nations au Canada l'accès à des études postsecondaires, faute de financement", a précisé Gilbert Whiteduck, chef de la communauté de Kitigan Zibi.
"Les conservateurs nous parlent de l'importance qu'ils accordent aux résultats. Pourtant, ici, on a l'exemple d'un programme qui a prouvé son efficacité et qui peut continuer à accroître le nombre de nos étudiants qui font des études postsecondaires, pourvu qu'il soit financé adéquatement. Les résultats que nous avons ne laissent aucune place à l'ambiguité", a ajouté John Martin, conseiller politique de l'APNQL.
"Par ailleurs, ce n'est pas uniquement le postsecondaire qui souffre de cette non-indexation du financement depuis 1996, mais tous les programmes d'éducation. Pour les écoles communautaires, la perte continue en dollars constants est tout simplement catastrophique", a tenu à rappeler Lise Bastien, directrice du CEPN.
Les Premières Nations de tout le pays espèrent que le gouvernement conservateur ne mettra pas à exécution ses projets de transférer un programme sur le financement du postsecondaire qui a démontré son efficacité. Elles souhaitent plutôt que ce gouvernement donne suite aux recommandations de son Comité permanent des affaires autochtones et du développement du Grand Nord.
Le CEPN est un organisme qui représente les intérêts en éducation de vingt-deux communautés des Premières Nations du Québec depuis maintenant plus de vingt ans. Pour plus d'information, visiter le www.avenir-future.com.
Rappel:
Campagne de sensibilisation au sous-financement de l'éducaiton des Premières Nations