Sommet du G20 : L'UNESCO appelle à investir dans l'éducation
Communiqué
02-04-2009 - Le Directeur général de l’UNESCO, Koïchiro Matsuura, a écrit aux dirigeants des pays du Groupe des 20 pour plaider auprès d’eux la cause de l’éducation avant leur réunion qui se tiendra le 2 avril à Londres.
Koïchiro Matsuura souligne notamment que les leaders mondiaux doivent s’attaquer à la fois aux problèmes systémiques et financiers mais aussi aux questions fondamentales qui conditionnent le développement économique à long terme, telle que l’éducation. A propos de cette dernière, le Directeur général rappelle que : « Les dépenses pour l’éducation sont un des investissements les plus productifs qu’un pays puisse faire. […] Des recherches montrent qu’en rallongeant d’un an la scolarité moyenne, on dope le PIB par tête de 4 à 6 %. En injectant maintenant des ressources dans l’éducation, non seulement on stimulerait le redémarrage économique mais on contribuerait à une croissance plus marquée dans le futur et on garantirait à long terme la stabilité mondiale. C’est pourquoi l’UNESCO propose que l’éducation figure à l’agenda de toutes les réunions internationales visant à résoudre la crise actuelle ».
Le Directeur général ajoute : « Investir dans la science, l’innovation, les nouvelles technologies, y compris les technologies vertes, est également fondamental pour stimuler la croissance économique tout en contribuant à un environnement durable. L’UNESCO travaille déjà avec de nombreux pays, en particulier en Afrique, pour développer des politiques scientifiques et renforcer les capacités humaines et institutionnelles afin de favoriser l’innovation ».
« Répondre à la crise mondiale, qui est d’une ampleur et d’une complexité sans précédent, demandera une coopération et une solidarité internationale sans faille. Les organisations du système des Nations Unies, y compris l’UNESCO dont tous les pays du G-20 sont membres, ont la capacité d’engager une action coordonnée et stratégique », déclare Koïchiro Matsuura, avant de rappeler que « le multilatéralisme sera fondamental pour trouver des solutions communes au défi actuel ».
Koïchiro Matsuura poursuit : « La crise risque d’anéantir les gains – acquis au prix de grands efforts – des dernières années, en particulier dans les pays en développement, et de compromettre la marche vers les objectifs de développement fixés par tous, y compris les objectifs du Millénaire. Alors que la population de l’Afrique devrait doubler au cours des 35 prochaines années, couper maintenant les investissements affectés à la réduction de la pauvreté est le meilleur moyen d’aboutir à une catastrophe sociale. […] J’exhorte le G-20 à inciter les bailleurs de fonds à renverser la tendance actuelle à la baisse des engagements et des dépenses au titre de l’aide ».
[Source : http://portal.unesco.org/education/fr/ev.php-URL_ID=58906&URL_DO=DO_TOPIC&URL_SECTION=201.html]