Radio-Canada : la FCAF se joint au mouvement de contestation contre les coupures budgétaires annoncées
Communiqué
Ottawa, le 20 mars 2009 — Pour tous les Francophones et Acadiens du Canada, l’accès à l’information en français fait partie de leur quotidien. Les stations régionales sont leur relais culturel et social, le lien qui les rattache à ce qu’ils ont en commun : la langue.
Les annonces de coupures probables dans les services régionaux de langue française à l’extérieur du Québec indignent fortement les communautés francophones et acadiennes réparties d’un bout à l’autre du Canada. Pour de nombreux groupes communautaires, les stations régionales représentent un relais fondamental de leur travail de terrain. Les radios et télévisions de Radio-Canada sont un partenaire incontournable des écoles, des organismes à but non lucratif et bien entendu des particuliers eux-mêmes.
« Les stations de Radio-Canada hors Québec sont un lien vital pour les populations. Les francophones bien-sûr mais aussi les anglophones et tous les francophiles! Dans une perspective d’une société pleinement alphabétisée, il est inconcevable que les francophones du pays soient privés des nouvelles dans leur langue maternelle. Il s’agit d’une marche arrière inacceptable » indique Normand Lévesque, Directeur général de la FCAF.
Effectivement, dans une époque où le niveau d’alphabétisme des Francophones reste inférieur à celui de leurs homologues anglophones, la suppression imminente de services d’information en français porte un coup douloureux à l’atteinte d’une société juste, égalitaire et décemment éduquée pour surmonter les défis économiques. Les médias jouent un rôle majeur dans l’éducation des populations, la transmission du savoir et de la culture. La langue est le vecteur de cette communication, la radio et la télévision en sont les supports techniques. Se priver des moyens techniques signifie la perte d’une richesse intellectuelle et éducative pour des millions de citoyens.
La crise financière que traverse le monde occidental ne peut servir d’excuse à des coupures soudaines et surtout illégales. En effet, en regard de la Loi sur les langues officielles, les Francophones vont à nouveau se retrouver avec moins de services disponibles dans leur langue.
La Direction de la SRC refuse de s’exprimer publiquement sur le sujet. La FCAF et son réseau de membres maintiennent la pression et espèrent une rencontre prochaine entre les représentants de la Fédération canadienne des communautés francophone et acadienne du Canada avec le Ministre de Patrimoine canadien en charge du dossier et du Président de la SRC.
[Source : http://www.fcaf.net/salledepresse/2009-03-20.html?nID=12595]