Colloque «Avatars» du fait minoritaire au Canada
Ce colloque aura lieu le mardi 12 mai 2009 à l'Université Laurentienne (Ottawa), dans le cadre du Congrès de l'Association francophone pour le savoir (Acfas). Il portera sur l'identité des minorités linguistiques : Qu’est-ce alors être minoritaire? Comment le locuteur minoritaire se représente-t-il selon les groupes, les lieux, les faits et les états d’âme? Quels effets être minoritaire a-t-il sur son utilisation ou sur son acquisition des langues?
Descriptif intégral
Il est question de minorité linguistique dès lors qu’une population se voit imposer, dans la vie publique, l’usage d’une langue autre que la sienne. Cette population devient alors minorité pour des raisons d’ordre numérique puisque sa langue n’est pas celle parlée par la majorité des citoyens. Elle peut également être minorité pour des raisons d’ordre juridique lorsque cette population n’est pas reconnue officiellement, et ce, quelque soit le nombre de ses locuteurs.
Difficile de parler de minorité sans juxtaposer le concept à celui de majorité et de le confronter aux représentations qui émanent des locuteurs constituant cette majorité. Difficile aussi de taire (ou de faire abstraction) les conceptualisations ou représentations différentes qui ont cours au sein même d’une ou des minorités. Être minoritaire est, aux dires de certains, un état de fait qui n’entrave pas le bien-fondé de l’individu et du groupe auquel il appartient. Selon d’autres, toutefois, être minoritaire suscite un sentiment d’infériorité. Être minoritaire signifie alors être minorisé.
Or, les langues, bien que de compétence individuelle, ne peuvent vivre que dans un cadre collectif. L’image que l’on s’en fait et l’usage que l’on en fait ne peuvent être nourris que s’ils sont partagés par d’autres, ce qui met en évidence l’importance de la notion de représentations véhiculées par les langues et les locuteurs.
En raison de la redistribution socio-linguistico-démographique des langues au Canada documentées dans les deux derniers recensements, de la contribution de la mondialisation et des TIC à l’éclatement des langues sur l’échiquier mondial, il y a lieu de se demander quelles représentations les sphères publiques canadiennes (médias, milieux de travail, systèmes scolaires, etc.) nourrissent à l’égard des minorités linguistiques au pays. Qu’est-ce alors être minoritaire? Comment le locuteur minoritaire se représente-t-il selon les groupes, les lieux, les faits et les états d’âme? Quels effets être minoritaire a-t-il sur son utilisation ou sur son acquisition des langues? Ce sont les questions que se poseront les participants à ce colloque et auxquelles ils tenteront de donner des pistes de réponse, soit dans le cadre d’une communication, soit dans celui de tables rondes.
Coût d'inscription : Inscription au Congrès de l'Acfas
Pour obtenir de l'information, contactez la personne ressource par courriel : Julie Boissonneault
Lieu du colloque :
Ottawa (Congrès de l'Acfas)
Université Laurentienne, 935, Chemin du Lac Ramsey
Sudbury, ON
P3E 2C6
[Source : http://www.francophoniecanadienne.ca/main.cfm?l=fr&p=01_200&AnnonceCatID=3&AnnonceID=435]