Carnet du savoir : Stratégies pour surmonter les obstacles à la formation et à l'éducation des Canadiens présentant un handicap

Carnet du savoir : Stratégies pour surmonter les obstacles à la formation et à l'éducation des Canadiens présentant un handicap

Les droits à l’égalité des Canadiens atteints d’un handicap sont légalement protégés en vertu de la Charte canadienne des droits et libertés. La section 15 de la Charte stipule que devant la loi, toutes les personnes sont égales et ont droit à la même protection « indépendamment de toute discrimination, notamment des discriminations fondées sur la race, l’origine nationale ou ethnique, la couleur, la religion, le sexe, l’âge ou les déficiences mentales ou physiques ».

En outre, la Loi canadienne sur les droits de la personne exige des employeurs et des fournisseurs de services sous compétence fédérale qu’ils s’adaptent — à moins de contrainte excessive — aux besoins des personnes atteintes d’une déficience physique ou mentale. Ces dispositions, de même que d’autres lois promulguées par les gouvernements fédéral et provinciaux, reposent sur le fait que tous reconnaissent qu’une société civile doit prendre toutes les mesures possibles pour assurer que chacun y participe pleinement, peu importe ses capacités physiques ou mentales. Depuis trente ans, des efforts considérables ont été consacrés à assurer l’accessibilité physique des lieux aux personnes handicapées, par exemple à l’aide de rampes d’accès ou d’appareils élévateurs. Cela dit, favoriser l’accès à la formation en milieu de travail et à l’éducation des adultes constitue également un moyen d’encourager la participation des Canadiens handicapés à la vie active.

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Obstacles à la participation à la vie active et à l’emploi

De la mobilité restreinte aux pratiques d’embauche discriminatoires, plusieurs barrières se dressent devant les Canadiens atteints d’une déficience souhaitant entrer sur le marché du travail.

Une formation et des compétences inadéquates peuvent également constituer des obstacles invisibles pour ceux qui présentent une déficience. Selon Statistique Canada, 17 % des Canadiens handicapés qui sont chômeurs ou inactifs ont déclaré que le manque de formation adéquate les empêchait d’accéder au marché du travail. Les Canadiens atteints d’une déficience présentent un niveau de littératie nettement moins élevé que les autres Canadiens — ce qui est particulièrement vrai dans le cas des personnes présentant un trouble de l’apprentissage. De plus, les Canadiens handicapés atteignent un niveau d’instruction moins élevé que les autres. À titre d’exemple, 37 % des adultes présentant une déficience n’ont pas obtenu de diplôme d’études secondaires, comparativement à 25 % des Canadiens sans déficience.

Des compétences plus solides et une meilleure éducation pourraient favoriser la participation des Canadiens handicapés à la vie active et au marché du travail. Bien que les relations entre déficience, instruction, emploi et niveau de littératie s’avèrent complexes, il est clair qu’une déficience associée à un faible niveau de littératie a des répercussions accrues.

Les personnes atteintes d’une déficience rencontrent souvent des obstacles en matière d’instruction, qui entravent également leur développement sur le plan de la littératie. Ces barrières peuvent décourager les personnes handicapées de poursuivre des études, ce qui réduit leurs possibilités d’emploi. Le chômage les empêche ensuite de profiter d’occasions de mettre en pratique et de développer des compétences en littératie en milieu de travail, ce qui peut contribuer à la dégradation générale de leur niveau de littératie.

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>> Lire la suite de l'article sur le site du Conseil canadien sur l'apprentissage