Une étude récente n'appuie pas le dépistage de la violence entre partenaires intimes : les travailleurs de la santé ont besoin d'éducation pour reconnaître les signes de violence

Une étude récente n'appuie pas le dépistage de la violence entre partenaires intimes : les travailleurs de la santé ont besoin d'éducation pour reconnaître les signes de violence

Une étude récente n'appuie pas le dépistage de la violence entre partenaires intimes : les travailleurs de la santé ont besoin d'éducation pour reconnaître les signes de violence

Écho : pour l'amélioration de la santé des Ontariennes, un organisme du ministère de la Santé et des Soins de longue durée de l'Ontario, a marqué la première journée de la Campagne du ruban blanc 2009 en insistant sur l'importance de donner aux travailleurs de la santé l'éducation dont ils ont besoin pour identifier la violence entre partenaires intimes et pour savoir comment intervenir.

"Les travailleurs de la santé sont souvent les premières personnes à identifier la présence d'un problème, a déclaré Mme Pat Campbell, chef de la direction d'Écho. Ce sont souvent eux qui sont les mieux placés pour établir un contact avec ces femmes et possiblement mettre fin au cycle de la violence. Nous devons nous assurer que, lorsque ces travailleurs parlent avec des femmes qu'ils soupçonnent d'être en crise, ils ont les connaissances et les outils voulus pour savoir quoi faire."

Une étude récente financée par Écho et dirigée par Harriet MacMillan, professeure à l'Université McMaster, a examiné les avantages éventuels du dépistage universel de la violence entre partenaires dans les milieux de soins de santé. Publiés dans le numéro du 5 août 2009 du Journal of the American Medical Association, les résultats de cette étude indiquent que le dépistage universel ne réduit pas beaucoup la violence subséquente ou n'améliore pas beaucoup d'autres résultats importants, et qu'il faudrait plutôt accorder la priorité à l'évaluation des services offerts aux femmes après qu'elles ont été identifiées comme étant victimes de violence. Les auteurs soulignent également à quel point il est important de faire connaître les signes et symptômes de l'exposition à la violence aux travailleurs de la santé et de leur donner une meilleure éducation et une meilleure préparation pour comprendre et identifier la violence.

"Il nous faut affecter nos ressources dans les solutions éprouvées, a dit Mme Campbell. Cette étude fait ressortir que le dépistage effectué chez toutes les femmes qui vont dans un cabinet de médecin ou dans une salle d'urgence ne représente pas une utilisation optimale des ressources. Ce qui marche, c'est d'aider l'infirmière, le médecin de famille ou même le chirurgien orthopédiste à mieux reconnaître les signes de la violence entre partenaires intimes, à savoir quelles questions poser lorsque la situation les préoccupe et à se sentir capable d'aider les femmes à trouver les soutiens dont elles ont besoin."

La Campagne du ruban blanc se termine le 6 décembre 2009, Journée nationale de commémoration et d'action contre la violence faite aux femmes et jour du 20e anniversaire du Massacre de l'École polytechnique à Montréal dans lequel 14 jeunes femmes ont perdu la vie.

À propos d'Écho - Écho est un organisme du ministère de la Santé et des Soins de longue durée de l'Ontario. Il a pour mandat d'être le point central et le catalyseur de la santé des femmes à l'échelon provincial. Écho promeut l'équité et l'amélioration de la santé des femmes en travaillant en collaboration avec le système de santé, la collectivité, les chercheurs et les décideurs.

[Source : http://www.newswire.ca/fr/releases/archive/November2009/25/c4875.html]