Polytechnique, 20 ans plus tard: Plusieurs centaines de personnes forment une grande chaîne humaine pour rappeler que la violence n'est pas qu'une affaire de femmes

Polytechnique, 20 ans plus tard: Plusieurs centaines de personnes forment une grande chaîne humaine pour rappeler que la violence n'est pas qu'une affaire de femmes

Communiqué

MONTRÉAL, le 6 déc. /CNW Telbec/ - Cette année marque le 20e anniversaire du triste évènement de la tuerie de l'École Polytechnique de Montréal, où 14 jeunes femmes ont été assassinées, le 6 décembre 1989, parce qu'elles étaient des femmes. Le Comité organisateur de la campagne des 12 jours d'actions contre la violence faite aux femmes, coordonné par la Fédération des femmes du Québec (FFQ), tenait le 6 décembre un rassemblement public de commémoration, réunissant plusieurs centaines de personnes formant une grande chaîne humaine. L'événement a pour but de rappeler que la violence sexiste est un problème social majeur et que le mouvement féministe propose des solutions pour enrayer ce fléau.

La violence concerne tout le monde

Afin de marquer ce 20e anniversaire de façon particulière, des cordes à linge ont été installées, sur la Place Émilie-Gamelin, sur lesquelles sont exposés plus de 300 rubans blancs, dont plusieurs confectionnés par des femmes de partout au Québec. Sur ces rubans blancs sont inscrits des exemples de gestes concrets à poser au quotidien pour faire cesser la violence envers les femmes.

Mesdames Alexa Conradi, présidente de la Fédération des femmes du Québec (FFQ) et porte-parole du Comité organisateur des 12 jours d'actions, et Ellen Gabriel, présidente de Femmes autochtones du Québec (FAQ), ont pris la parole afin de signifier que la violence faite aux femmes concerne tout le monde. "La violence faite aux femmes est encore si répandue qu'elle devrait faire l'objet d'une mobilisation sociale et politique majeure", s'insurge Alexa Conradi. "Trop de femmes au Québec vivent de la violence au quotidien. Même si ces drames n'ont pas l'aspect spectaculaire du geste quatorze fois meurtrier de Marc Lépine, en 1989, il n'en demeure pas moins que la violence continue à briser des vies. Le silence et la tolérance n'ont pas leur place", ajoute-t-elle. En effet, on ne peut que constater l'indifférence avec laquelle la disparition et le meurtre de femmes autochtones sont traités, que ce soit à l'intérieur ou à l'extérieur des communautés autochtones. "La violence contre les femmes autochtones doit être prise au sérieux. Il est urgent que le gouvernement du Québec crée une force spéciale d'intervention alors que des dizaines d'entre elles ont été assassinées ou sont encore portées disparues dans la province", affirme Mme Gabriel.

Une grande chaîne humaine


"La chaîne humaine d'aujourd'hui démontre que des femmes, des enfants et des hommes, de tous les milieux, s'unissent pour contrer la violence faite aux femmes et refusent le silence", poursuit Mme Conradi. Lors de la chaîne humaine, deux jeunes hommes, Will Prosper, porte-parole de Montréal-Nord Républik, et Christian Pépin, secrétaire à la coordination de l'Association pour une solidarité syndicale étudiante - ASSÉ, ont fait une lecture publique de la déclaration La violence faite aux femmes n'est jamais banale du Comité organisateur de la Campagne des 12 jours d'actions. Avec d'autres hommes de divers horizons, messieurs Prosper et Pépin avaient signifié publiquement leur appui au mouvement féministe et à la lutte contre la violence sexiste, le 25 novembre dernier, dans le cadre d'une conférence de presse.

[Source : http://www.newswire.ca/fr/releases/archive/December2009/06/c8229.html]