Politique nationale de lutte contre l'homophobie : La CSQ veut des actions efficaces et une implication des groupes LGBT

Politique nationale de lutte contre l'homophobie : La CSQ veut des actions efficaces et une implication des groupes LGBT


Montréal, le 17 décembre 2009. – La Centrale des syndicats du Québec (CSQ) ne peut que se réjouir du dévoilement par le gouvernement du Québec de la Politique nationale de lutte contre l’homophobie, une initiative unique en Amérique du Nord. Mais selon M. Pierre Jobin, 3e vice-président de la CSQ, « il est impératif que ce plan d’action s’accompagne de mesures concrètes et d’argent frais afin de combattre l’homophobie sous toutes ses formes ».
 
Le document rendu public le 11 décembre dernier par la ministre de la Justice nous apprend qu’un comité interministériel sera chargé de mettre en œuvre cette politique au moyen d’un plan d’action gouvernemental. « Mais sans actions concrètes dans des délais raisonnables, cette politique restera un collage de bonnes intentions. »
 
Les organismes LGBT doivent être au centre du plan d’action
 
Il est aussi impératif, selon la CSQ, que les organismes œuvrant auprès des personnes lesbiennes, gaies, bisexuelles, transsexuelles et transgenres (LGBT) soient associés de près à cette démarche. « Comme nous l’a si bien dit la ministre en conférence de presse, l’expertise en la matière est l’apanage des groupes LGBT. Par conséquent, ceux-ci doivent être parties prenantes de l’élaboration et de la réalisation du plan d’action », soutient M. Jobin.
 
Par ailleurs, la CSQ félicite le gouvernement d’avoir fait du milieu de l’éducation un lieu prioritaire d’intervention. Les membres de la CSQ sont bien placés pour constater que le phénomène de l’homophobie touche tous les milieux, mais qu’il frappe particulièrement celui de l’éducation.
 
« Selon le rapport de la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse (CDPDJ), un adulte sur deux, gai ou lesbienne, développe des idées suicidaires en raison de la violence homophobe subie à l’école. On sait également que le taux de suicide chez les jeunes gais et lesbiennes est de six à seize fois plus élevé que chez les autres jeunes. Devant de tels faits, nous avons collectivement le devoir d’agir afin de corriger la situation », conclut le vice-président de la CSQ.
 
Notons à cet effet que la CSQ est l’instigatrice des Tables nationales de lutte contre l’homophobie du réseau scolaire et collégial. Ces instances regroupent tous les acteurs importants de ces deux réseaux (Fédération des commissions scolaires, Fédération des cégeps, ministère de l’Éducation, du Loisir et des Sports (MELS), comités de parent, associations étudiantes, organisations syndicales et patronales) afin de travailler ensemble à construire des milieux éducatifs exempts d’intimidation et d’homophobie.
 
Rappelons que l’homophobie renvoie aux attitudes négatives pouvant mener au rejet et à la discrimination directe ou indirecte, envers les lesbiennes, les gais, les, les personnes bisexuelles, transsexuelles et transgenres, ou à l’égard de toute personne dont l’apparence ne se conforme pas aux stéréotypes de la masculinité et de la féminité.


[Source : http://csq.qc.net/index.cfm/2,0,1676,9656,2323,0,html?action=display&BoxID=15535&LangID=2&KindID=2&complete=yes]