Le G8 et la mortalité maternelle

Le G8 et la mortalité maternelle

Sarah est un bébé qui a de la chance. Probablement plus qu'elle ne s'imaginera jamais. Sarah est née dans un hôpital de Port-au-Prince, le matin du 12 janvier. Quelques heures seulement après sa naissance, Sarah et sa mère, Emy Merci, ont réussi tant bien que mal à sortir de l'établissement presque complètement détruit par le tremblement de terre. Et même si le séisme n'avait jamais eu lieu, même si cet hôpital était demeuré intact, on considérerait quand même la petite Sarah comme privilégiée, car Haïti détient le plus haut taux de mortalité maternelle dans l'ensemble des pays de la région.

On estime qu'actuellement à Port-au-Prince, il y a environ 37 000 femmes enceintes. Quelque 10 000 d'entre elles donneront naissance au cours du prochain mois. En gros, 1500 de ces femmes nécessiteront des soins pour des complications qui mettront leurs vies en péril durant l'accouchement. Elles ne les obtiendront probablement pas. La plupart donneront naissance dans des camps, des abris temporaires ou à l'extérieur, dans les rues poussiéreuses et remplies de décombres. Hélas, un nombre bien trop élevé de ces femmes ne survivront pas à leur accouchement. Un nombre bien trop élevé de bébés non plus. Une Canadienne court un risque sur 11 000 de mourir en couches. Pour une Haïtienne, c'est plutôt un risque sur 44.

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