Le gouvernement fédéral doit investir davantage dans l’éducation postsecondaire et la recherche

Le gouvernement fédéral doit investir davantage dans l’éducation postsecondaire et la recherche

 

Selon l’ACPPU, le prochain budget fédéral doit injecter plus de nouveaux fonds publics dans l’éducation postsecondaire et la recherche afin de générer une croissance durable et d’améliorer la qualité de vie des Canadiens.

L’association a présenté une vue d’ensemble de ses priorités dans une lettre adressée au ministre des Finances, Jim Flaherty, en prévision du budget fédéral qui doit être déposé le mois prochain.

« Le gouvernement Harper doit faire davantage pour élargir l’accès aux programmes d’études postsecondaires et en améliorer la qualité et pour soutenir la recherche scientifique », a déclaré le directeur général de l’ACPPU, James Turk.

Pour ce faire, le gouvernement doit d’abord, selon M. Turk, augmenter de 400 millions de dollars les transferts fédéraux en espèces au titre de l’enseignement postsecondaire de sorte à ramener le financement réel aux niveaux de 1992-1993.

Le budget doit également compenser les compressions imposées aux organismes subventionnaires qui financent les projets de recherche universitaire évalués par des pairs.

« Ces compressions, de même que l’incertitude quant à l’appui fédéral soutenu à certains autres organismes et fondations de recherche, ont jeté une ombre sur l’avenir des programmes universitaires de recherche », constate M. Turk.

L’ACPPU est en outre préoccupée par le fait que le gouvernement s’emploie directement à tracer l’orientation de la recherche. Le budget de l’année dernière a affecté 87,5 millions de dollars à de nouvelles bourses d’études supérieures du Canada qui doivent cibler des « diplômes liés aux affaires ».

Le budget prévoit également que la majeure partie des fonds d’infrastructure alloués à la Fondation canadienne pour l’innovation doit être attribuée aux futurs projets prioritaires désignés par le ministre de l’Industrie.

M. Turk met en garde contre les conséquences néfastes d’une telle tendance, si elle devait se poursuivre.

« L’histoire nous démontre qu’il est préférable de laisser les chercheurs, et non les gouvernements ou les personnes politiques, juger du bien-fondé de la recherche scientifique », indique-t-il.

Dans sa lettre au ministre Flaherty, l’ACPPU souligne aussi la nécessité de revoir les réductions d’impôt qui ont été instaurées ces dernières années. Le budget de 2009 reconnaît que l’effet cumulatif des réductions de 2008 entraînera pour le gouvernement fédéral des pertes de revenu de 220 milliards de dollars d’ici 2014.

Ainsi les fonds publics fédéraux ne suffiront-ils plus pour maintenir en place les services et les programmes publics, telles l’éducation postsecondaire et la recherche, indispensables aux Canadiens et au développement et à la croissance à long terme du pays.

« Le gouvernement doit reconnaître qu’une hausse d’impôts juste et équitable est un élément essentiel d’un plan réaliste de réduction du déficit budgétaire », soutient M. Turk.

[Source : http://www.caut.ca/pages.asp?page=865]