La philanthropie au service de la promotion de l'égalité entre les sexes et de l'autonomisation des femmes

La philanthropie au service de la promotion de l'égalité entre les sexes et de l'autonomisation des femmes

Communiqué

[New York, 22-02-2010] À l’occasion d’une conférence de presse tenue en marge de la manifestation spéciale organisée aujourd’hui par le Conseil économique et social (ECOSOC) sur le thème « Associer la philanthropie à la promotion de l’égalité entre les sexes et l’autonomisation des femmes », la Directrice exécutive du Fonds de développement des Nations Unies pour la femme (UNIFEM), Mme Inès Alberdi, a souligné la nécessité d’établir des partenariats robustes pour faire avancer la cause des femmes.

« Il est admis que le leadership des femmes est essentiel pour renforcer les économies, stabiliser les sociétés et atteindre certains des objectifs internationaux clefs en matière de droits de l’homme et de développement, dont les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) », a-t-elle indiqué.  Le secteur privé et le monde de la philanthropie, a-t-elle ajouté, comprennent de plus en plus que l’autonomisation des femmes peut constituer une plus-value décisive au plan économique.

« Dans le même temps, l’ONU saisit mieux que le secteur privé est une force de changement déterminante car, en mobilisant ses expertises et en générant des ressources considérables, il complète et appuie les liens entre les gouvernements et la société civile », a également estimé Mme Alberdi.

Mme Mary Quinn, Cadre supérieur de la Fondation « Avon pour les femmes », a abondé dans ce sens en rappelant qu’en 2008, lors du Sommet mondial pour un avenir meilleur, la Fondation Avon avait lancé, en collaboration avec l’UNIFEM, le Fonds d’émancipation économique.

« C’est à travers ce mécanisme que nous avions fait un don d’un million de dollars au Fonds d’affectation spéciale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes géré par l’UNIFEM.  Aujourd’hui, la Fondation Avon est heureuse d’annoncer un deuxième don, d’un montant de 250 000 dollars », a-t-elle déclaré, précisant que cette donation viendrait soutenir des programmes de prévention de la violence contre les femmes lancés dans des communautés locales au Mexique.

Mme Quinn a insisté sur le fait que ces programmes étaient axés sur la sensibilisation des plus jeunes, « fillettes, garçons et adolescents en plein développement identitaire », aux questions de la parité entre les sexes.  « L’éducation est la clef pour appréhender le plus efficacement possible les causes de la violence sexuelle et des disparités entre hommes et femmes», a-t-elle souligné.

« Éducation, éducation, éducation » a martelé, en écho à ces propos, Mme Sarah Ferguson, la Duchesse d’York et fondatrice de l’initiative « Armée de mères ».  Si la communauté internationale parvient dans les temps à réaliser l’OMD 3 qui est d’éliminer les disparités entre les sexes, notamment à l’école primaire et secondaire, d’ici à 2015, « tous les autres OMD seraient atteints de fait », a-t-elle estimé.

« Les gouvernements doivent comprendre qu’en se concentrant sur l’amélioration des conditions de vie des femmes, en particulier dans les pays en développement, ils amélioreront du même coup le sort des familles et, partant, de communautés entières », a fait remarquer Mme Ferguson.  Dans tous les pays où les femmes participent activement à la vie économique, a-t-elle souligné, le produit national brut est élevé.

Répondant aux questions des journalistes, Mme Inès Alberdi a exprimé sa confiance quant à l’adoption, à la prochaine session de l’Assemblée générale, de la nouvelle entité de l’ONU sur la parité entre les sexes.  « Un tel mécanisme, qu’a appelé de ses vœux le Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, permettrait de lever plus de ressources humaines et financières et impliquerait davantage les principaux décideurs que sont les États Membres », a-t-elle notamment dit.  De son côté, le Représentant permanent de la Norvège auprès des Nations Unies, M. Morten Wetland, a affirmé que le suivi d’application des principales conventions sur les femmes était assuré, les Nations Unies étant en position « de mesurer, de vérifier ce que font les pays eu égard à leurs obligations internationales et, le cas échéant, de les interpeler ».

Par ailleurs, l’actrice Geena Davis est intervenue en sa qualité de fondatrice de l’organisation « See Jane », une initiative qui vise à modifier la représentation des femmes dans les médias et à y promouvoir l’égalité entre les sexes.  « Nous travaillons auprès de l’industrie du divertissement pour rendre plus positive l’image des femmes dans les films », a-t-elle indiqué, en regrettant que cette image ait peu changé depuis l’après-guerre et continue de présenter la femme comme un objet sexuel.

[Source : http://www.un.org/News/fr-press/docs/2010/Conf100222-Femmes.doc.htm]