Fête internationale des travailleuses et des travailleurs - La Marche mondiale des femmes exige une vraie lutte à la pauvreté

Fête internationale des travailleuses et des travailleurs - La Marche mondiale des femmes exige une vraie lutte à la pauvreté


Communiqué

MONTRÉAL, le 30 avr. /CNW Telbec/ - Dans le cadre de la Fête internationale des travailleuses et travailleurs, des membres de la Coordination du Québec de la Marche mondiale des femmes (CQMMF) marcheront, en ce 1er mai, avec des milliers d'autres personnes "Pour un Québec équitable", thème de cette journée. "Nous saluons l'initiative du gouvernement du Québec de hausser le salaire minimum de 0,50$ mais nous sommes encore très loin d'un Québec équitable, surtout pour les femmes! Pour sortir de la pauvreté, il faut un salaire minimum assurant un revenu équivalent au seuil de faible revenu, soit 10,69$ l'heure", déclare Mme Alexa Conradi, présidente de la Fédération des femmes du Québec (FFQ) et porte-parole de la CQMMF, instance composée de nombreux groupes de femmes, communautaires et syndicaux.

Qui dit équitable dit mesures concrètes pour lutter contre la pauvreté


Malgré les trois hausses successives du salaire minimum depuis 2008, les personnes rémunérées à ce taux, même en travaillant 40 heures par semaine, n'arrivent toujours pas à se sortir de la pauvreté. À 9,50 $ l'heure pour 40 heures, le salaire annuel est de 19 760 $, soit 11 % en deçà du seuil de faible revenu pour une personne seule avant impôt. "Actuellement, les femmes occupent plus de 60 % des emplois au salaire minimum, alors qu'elles ne représentent que 46 % de la main-d'œuvre du Québec. Beaucoup trop de femmes peinent à boucler les fins de mois, même en travaillant. Encore plus celles qui sont sur l'aide sociale, qui reçoivent 567 $ par mois si elles sont considérées aptes à l'emploi et 862 $ si elles sont considérées inaptes. Et avec le budget libéral déposé il y a un mois, la situation ne risque pas de s'améliorer", continue Mme Conradi. L'introduction de la logique de l'utilisateur-payeur (hausse des frais de scolarité, franchise et ticket modérateur en santé, hausse des tarifs Hydro-Québec, etc.) est une taxe régressive déguisée et une ouverture à la privatisation des services publics qui placent une pression accrue sur les personnes à faible revenu. "L'augmentation des frais pèse plus lourdement sur les femmes car leurs revenus sont nettement moindres que ceux des hommes. Si on compare la hausse du salaire minimum en vigueur aujourd'hui et l'effet des hausses de tarifs, on voit bien que le gouvernement pige dans les poches des personnes à faible revenu", se désole Mme Conradi.

Le gouvernement Charest ne respecte pas ses obligations

Quel genre de Québec le gouvernement Charest prépare-t-il quand il abandonne la lutte contre la pauvreté? "Si le gouvernement respectait à la lettre sa propre loi, soit la Loi visant à lutter contre la pauvreté et l'exclusion sociale, qui a été votée à l'unanimité par les trois partis politiques représentés à l'Assemblée nationale en 2002, il faudrait hausser le salaire minimum à 10,69 $ de l'heure pour assurer un revenu équivalent au seuil de faible revenu et assurer le droit à la dignité pour les personnes assistées sociales avec l'abolition des catégories "aptes" et "inaptes" à l'emploi. Les hausses de tarifs annoncés dans le budget, ne sont pas une solution, c'est un changement de vision politique qui met en péril notre filet social et ce sont les femmes en particulier qui en feront les frais", conclu Mme Conradi.

Madame Conradi sera disponible pour entrevue à la bannière de tête de la manifestation à compter de 12h30.

La Marche mondiale des femmes, un mouvement irréversible


Née en 2000 à l'initiative de la Fédération des femmes du Québec, la Marche mondiale des femmes est rapidement devenue un mouvement mondial incontournable. Des millions de femmes, à travers le monde, ont marché contre la pauvreté et la violence lors de la première et de la deuxième édition d'actions internationales, en 2000 et 2005. En 2010, la Marche mondiale des femmes rallie quelque 4500 groupes provenant de 150 pays et territoires différents.

[Source : http://www.newswire.ca/fr/releases/archive/April2010/30/c7479.html]