Retrait préventif - Les femmes travaillant dans des entreprises à charte fédérale devraient y être admissibles

Retrait préventif - Les femmes travaillant dans des entreprises à charte fédérale devraient y être admissibles


Communiqué

QUÉBEC, le 10 juin /CNW Telbec/ - À l'initiative du Parti Québécois, l'Assemblée nationale a adopté à l'unanimité, hier, une motion dont l'objectif est de faire reconnaître le droit au retrait préventif pour les femmes travaillant sous juridiction fédérale.

Plus de 250 000 travailleuses québécoises relèvent de la juridiction fédérale, notamment au sein de la Société canadienne des postes, de Bell Canada, des Forces armées canadiennes et de l'Alliance canadienne du camionnage. «Comment expliquer qu'une femme camionneuse comme Isabelle Landry, dont le cas a été rapporté dans les médias récemment, n'ait pu se prévaloir d'un retrait préventif alors qu'il était clair que son travail présentait un risque pour sa santé?», se demande le député de La Prairie et porte-parole de l'opposition officielle en matière de travail, François Rebello.

«La dispersion de la législation en matière de travail crée deux classes de travailleuses et prive plusieurs québécoises d'un droit essentiel reconnu par nos lois. Nous souhaitons éliminer cette injustice et faire en sorte que ces femmes puissent jouir des mêmes droits consentis aux femmes dont l'emploi relève de la juridiction québécoise. C'est le strict minimum», a poursuivi le député.

Rappelons que, selon le Code canadien du travail, dès qu'une décision est prise par un expert, habituellement un médecin, qu'il y ait risque ou non, la travailleuse ne peut cesser d'accomplir les fonctions de sa tâche sans perte de salaire. Elle doit reprendre ses fonctions ou elle doit demander d'être affectée à un autre poste. Après consultation avec la travailleuse, l'employeur peut l'affecter à un autre poste ne présentant pas de risque. Si l'employeur ne peut modifier l'emploi ou réaffecter la travailleuse enceinte ou qui allaite, elle peut prendre un congé sans solde.

«En 2010, on ne peut tolérer que les femmes soient encore pénalisées lorsqu'elles sont enceintes. Il est encore plus scandaleux qu'elles doivent parfois mettre en péril leur santé et celle de leur enfant pour assurer leur salaire», a conclu François Rebello, qui s'est réjoui de l'adoption unanime de la motion. 

[Source : http://qgov.newswire.ca/gouvqc/communiques/GPQF/Juin2010/10/c3893.html]