Semaine des professionnelles et professionnels de l'éducation - Le président de la FPPE-CSQ rappelle à la ministre que tout n'est pas réglé

Semaine des professionnelles et professionnels de l'éducation - Le président de la FPPE-CSQ rappelle à la ministre que tout n'est pas réglé

Communiqué

MONTRÉAL, le 14 nov. /CNW Telbec/ - « La dernière négociation dans le secteur public a permis de faire des gains significatifs pour une plus grande embauche de professionnels dans le secteur de l'éducation, mais force est de constater que ce ne sera malheureusement pas suffisant pour répondre aux besoins réels des nombreux élèves handicapés et en difficulté d'adaptation ou d'apprentissage (EHDAA). En ce sens, nous n'avons pas l'intention de laisser croire à la ministre de l'Éducation, Line Beauchamp, que tout est réglé et nous avons bien l'intention de continuer à la sensibiliser pour la convaincre de faire plus. »

À l'occasion de la Semaine des professionnelles et des professionnels de l'éducation, qui se déroule du 15 au 20 novembre 2010 sous le thème La passion est notre histoire !, le président de la Fédération des professionnelles et professionnels de l'éducation du Québec (FPPE-CSQ), M. Jean Falardeau, a tenu aujourd'hui une conférence de presse pour se porter à la défense de ces élèves, encore trop nombreux qui ont besoin d'une aide professionnelle particulière et qui ne recevront pas le soutien nécessaire.

« Il est évident qu'une négociation ne permet pas de tout régler et qu'il y a une limite à ce que nous pouvons obtenir dans un tel contexte. En ce sens, l'engagement pris par le gouvernement du Québec d'ajouter 420 professionnelles et professionnels de l'éducation dans les écoles est un gain appréciable que nous reconnaissons. Nous devons toutefois être réalistes et déplorer que cela ne sera pas suffisant pour satisfaire les besoins de milliers d'enfants en difficulté dans l'ensemble de nos écoles », explique M. Jean Falardeau.

Un effort relativisé
Le président de la FPPE-CSQ précise que si l'embauche de 420 professionnelles et professionnels supplémentaires peut, de prime abord, apparaître comme un grand nombre, l'ampleur des besoins permet de relativiser l'effort consenti par le gouvernement.

« Un tel nombre ne représente environ qu'un professionnel de plus par six écoles. Par exemple, on peut parler de l'ajout d'un psychologue sur un territoire, mais ça ne règle pas le problème du manque d'orthophonistes, de psychoéducateurs, d'ergothérapeutes ou tout autre professionnel sur ce même territoire. Cela démontre jusqu'à quel point l'engagement du gouvernement reste insuffisant, bien que louable », souligne M. Falardeau.

Des conditions de travail difficiles
M. Jean Falardeau ajoute que dans ce contexte où les besoins dépassent largement la capacité des ressources à y faire face, il ne faut pas se surprendre que les conditions de travail des professionnelles et professionnels de l'éducation ne soient pas des plus faciles.

« La moitié de nos 6 500 membres doivent se déplacer dans plus d'une école, cela va jusqu'à 15 pour certains, pour faire leur travail. Cette nécessité pour un même professionnel d'œuvrer dans plusieurs établissements à la fois représente évidemment une perte de temps en déplacement et complique d'autant plus sa capacité à aider les jeunes en difficulté sur son territoire », mentionne le président de la FPPE-CSQ.

Un drame à ne pas prendre à la légère
Pour sa part, le président de la CSQ, M. Réjean Parent, tient également à profiter de la Semaine des professionnelles et professionnels de l'éducation pour rappeler le rôle important que ces derniers jouent auprès des élèves pour les accompagner sur le chemin de la réussite.

« Nous comptons des milliers de jeunes dans nos écoles au Québec qui vivent des difficultés de toutes sortes et qui mettent en péril la réussite de leur cheminement scolaire. C'est un drame qu'on ne peut pas prendre à la légère parce que lorsque la réussite scolaire d'un jeune est hypothéquée, cela n'est pas sans incidences sérieuses sur son avenir », rappelle M. Parent.

Des efforts qui restent insuffisants
Le président de la CSQ ajoute que, peu importent les efforts consentis par le gouvernement, ils demeureront insuffisants aussi longtemps qu'il y aura un certain nombre de jeunes qui ne reçoivent pas l'aide professionnelle dont ils ont besoin.

« Cela dépasse la revendication syndicale. C'est l'avenir de plusieurs jeunes qui est dans la balance et, avec un tel enjeu, un gouvernement n'a pas le droit de se contenter d'une moitié d'effort et de fermer les yeux sur ceux qui sont laissés pour compte. Les conséquences sont beaucoup trop graves et nous tenons à le rappeler à la ministre de l'Éducation et à son gouvernement », laisse tomber M. Parent.

Une ministre qui doit être sensibilisée
En terminant, MM. Jean Falardeau et Réjean Parent tiennent donc à sensibiliser la ministre de l'Éducation sur ces jeunes qui souffrent, faute de recevoir l'aide professionnelle dont ils ont besoin.

« Lorsqu'un jeune a des difficultés à l'école, son image de soi et sa motivation en souffrent. L'une des meilleures mesures que le gouvernement puisse prendre pour enrayer le décrochage scolaire est avant tout de s'assurer que l'aide professionnelle est suffisante dans nos écoles. Et, malheureusement, ce n'est pas encore le cas », concluent les présidents de la FPPE-CSQ et de la CSQ.

[Source : http://www.cnw.ca/fr/releases/archive/November2010/14/c3658.html]