La publication « Participation des immigrants au marché du travail au Québec en 2009 »
Communiqué
Montréal, le 28 mars 2011 – L’Institut de la statistique du Québec rend publique aujourd’hui sa publication intitulée Participation des immigrants au marché du travail au Québec en 2009. Ce document dresse un portrait statistique général de la situation des immigrants sur le marché du travail, à l’aide de trois grands indicateurs, à savoir les taux d’activité, d’emploi et de chômage. Il montre aussi comment la « durée de résidence » dans le pays d’accueil, le niveau d’études et le lieu d’obtention du diplôme influencent la participation des immigrants au marché du travail. Un des résultats importants de cette analyse est que l’obtention d’un diplôme canadien facilite leur participation.
Le taux de chômage des immigrants décroît avec la durée de résidence au Canada
Le taux de chômage des immigrants du Québec, estimé à 13,7 % en 2009, soit presque le double de celui des natifs du Canada (7,6 %), diminue systématiquement en fonction de leur durée de résidence. Ainsi, au Québec, on observe un taux de chômage de 22,4 % chez les immigrants très récents (durée de résidence inférieure ou égale à 5 ans), de 15,2 % chez les immigrants récents (durée de résidence de plus de 5 ans mais de moins de 10 ans) et de 10,7 % chez les immigrants de longue date (durée de résidence de 10 ans et plus).
Les immigrants dont la durée de résidence est de plus de 5 ans mais de moins de 10 ans (immigrants récents) affichent les taux d’activité (74,9 %) et d’emploi (63,5 %) les plus élevés; ces taux dépassent même ceux des natifs. Les immigrants de longue date montrent donc des taux d’activité et d’emploi plus faibles que les immigrants récents, de même que des écarts hommes-femmes plus importants.
La participation des immigrants au marché du travail augmente avec le niveau d’études
En 2009, à l’instar de ce qui est observé chez les natifs, les taux d’activité et d’emploi des immigrants augmentent fortement lorsque le niveau d’études s’élève, et ce, peu importe le lieu d’obtention du diplôme. Par exemple, le taux d’activité est de seulement 36,4 % chez les immigrants les moins scolarisés, alors qu’il s’établit à 55,5 % chez les diplômés du secondaire, pour finalement grimper à plus de 70 % chez les immigrants ayant fait des études postsecondaires ou universitaires. Pour sa part, le taux de chômage décroît systématiquement avec le niveau d’études.
L’obtention d’un diplôme canadien facilite la participation des immigrants au marché du travail
Au Québec, parmi les immigrants, ceux ayant obtenu leur dernier diplôme au Canada affichent le taux de chômage le plus faible (8,5 %), soit seulement 0,9 point de plus que celui des natifs. Les immigrants diplômés au Canada présentent même des taux d’activité (77,6 %) et d’emploi (71,0 %) supérieurs à ceux observés chez les natifs (65,8 % et 60,8 % respectivement).
Par contre, malgré qu’ils détiennent le taux de chômage le plus faible parmi les immigrants établis au Québec, les immigrants possédant un diplôme universitaire canadien ont un taux de chômage qui équivaut à plus du double de celui des natifs ayant le même niveau de scolarité (6,6 % contre 3,1 %).
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[Source : http://www.stat.gouv.qc.ca//salle-presse/communiq/2011/mars/mars1128.htm]