Un modèle de bonne pratique de coopération institutionnelle et technique : l’UIL et l’UNESCO/BREDA s’associent pour le projet RAMAA

Un modèle de bonne pratique de coopération institutionnelle et technique : l’UIL et l’UNESCO/BREDA s’associent pour le projet RAMAA


L’Institut de l’UNESCO pour l’apprentissage tout au long de la vie (UIL) et le Bureau régional de l’UNESCO pour l’éducation en Afrique (UNESCO/BREDA) conjuguent leurs efforts pour doter les pays africains d’un système de mesure de suivi et d’évaluation de l’éducation non formelle. Les deux entités ont organisé du 18 au 20 juillet 2011, à Rabat (Maroc), le deuxième atelier technique sur la validation des référentiels de compétences et l’élaboration de canevas pour le développement des outils de mesure. Cette rencontre qui se situe à mi-parcours de la phase de développement des outils de mesure de la recherche-action sur la mesure des apprentissages des bénéficiaires des programmes d’alphabétisation (RAMAA), un projet lancé à l’initiative de l’UIL, a été aussi une opportunité pour le nouveau Directeur de l’UIL, M. Arne Carlsen, de rencontrer les équipes nationales, de s’informer du projet, de son état d’avancement et de prendre les dispositions nécessaires à sa réussite.

Au nombre des participants invités à cet atelier figuraient M. Youssef Belqasmi,  Secrétaire général du ministère de l’Éducation nationale du Maroc ; Mme Touria Majdouline, Secrétaire générale de la Commission nationale du Maroc pour l’UNESCO à Rabat ; M. El Mostafa Hddigui, Chef de Cabinet du Ministre de l’Éducation nationale ; Mme Fatiha Karème, Déléguée générale du Comité mondial pour l'éducation, la formation et l'apprentissage tout au long de la vie ; et M. Philippe Quéau, Directeur du bureau de l’UNESCO à Rabat, ainsi que des représentants des équipes nationales sélectionnées pour la phase pilote, à savoir le Burkina Faso, le Mali, le Maroc, le Niger et le Sénégal.

L’objectif ultime de la RAMAA est de développer et tester des outils de mesure afin de fournir des éléments de réponse au plaidoyer factuel en faveur de l’alphabétisation, au renforcement de la coopération Sud-Sud et au développement des capacités au Burkina Faso, Mali, Maroc, Niger et Sénégal. Elle relève donc d’un souci de mener l’évaluation dans une logique de certification ouvrant l’accès aux opportunités des apprentissages tout au long de la vie. Une série d’ateliers a été organisée dans la période de juin 2008 à février 2011 et a porté sur le lancement de la RAMAA, la rencontre entre les coordinateurs nationaux et le développement des canevas des référentiels de compétences.

Dans le cadre de la coordination du projet,  le Directeur de l’UIL a souligné la nécessité  de renforcer la coordination entre l’UNESCO/BREDA et l’UIL eu égard à la pertinence du projet pour l’atteinte des objectifs de l’Initiative pour l’alphabétisation : savoir pour pouvoir (LIFE), de la Décennie des Nations Unies pour l’alphabétisation (DNUA) et des recommandations de la sixième Conférence internationale sur l’éducation des adultes (CONFINTEA VI) dans la région Afrique. Les résultats de la RAMAA, a-t-il affirmé, seront présentés dans le Rapport mondial sur l'apprentissage et l'éducation des adultes (GRALE) et le suivi de la CONFINTEA VI pour la région Afrique. Le projet RAMAA devrait aussi déboucher sur l’intégration des outils développés dans les  programmes nationaux et internationaux de formation des spécialistes de l’alphabétisation et de l’éducation non formelle comme par exemple, la filière Développement et éducation des adultes (DEDA) à l’université de Ouagadougou, Burkina Faso, l’Institut de formation en alphabétisation et en éducation non formelle (IFAENF, ex. Centre de formation des cadres de l’alphabétisation CFCA)  au Niger, etc.