Selon la banque mondiale : L’égalité des genres, un atout pour l’économie

Selon la banque mondiale : L’égalité des genres, un atout pour l’économie


Lundi, 19 septembre 2011

L’égalité entre les hommes et les femmes est un objectif de développement fondamental en soi. Elle est aussi un atout pour l’économie. Les pays qui améliorent les opportunités et la situation des femmes et des filles peuvent accroître leur productivité, améliorer les conditions de vie de leurs enfants.

Le Rapport sur le développement dans le monde 2012 : Égalité des genres et développement décrit les importants progrès accomplis dans le cadre des efforts déployés pour réduire les inégalités entre les hommes et les femmes. Il montre aussi que des disparités persistent dans de nombreux domaines. Le rapport a été officiellement lancé jeudi dernier à Washington au cours d’une visioconférence simultanée avec plusieurs pays africains. Le document recommande aux responsables de l'action publique de s’attaquer aux disparités entre les genres les plus tenaces qui ne peuvent être éliminés uniquement par une hausse des revenus. C'est en remédiant à ces problèmes que les avancées au plan du développement seront probablement les plus importantes et que la réorientation de l'action publique sera la plus productive. « Nous devons parvenir à l’égalité des genres », affirme  le Président du Groupe de la Banque mondiale, Robert B. Zoellick.

Au cours des cinq dernières années, le Groupe de la Banque mondiale (Bm) a contribué, pour un montant de 65 milliards de dollars, soit environ 32 500 milliards de Francs Cfa, à l'éducation des filles, la santé des femmes et l'accès de ces dernières au crédit, à la terre, aux services agricoles, à l’emploi et aux infrastructures. « Ces efforts sont certes importants, mais ils ne sont pas à la hauteur des besoins et n'occupent pas une place suffisamment centrale dans notre programme d'action », reconnait M. Zoellick.

Partage égal des fruits de la croissance

De l’avis de ce dernier, à l’avenir, son institution va systématiquement intégrer les questions d’égalité des genres dans ses activités et trouvera de nouveaux moyens de promouvoir les actions dans ce domaine.
Pour sa part, l’économiste en chef et premier vice-président de la Bm, Justin Yifu Lin, estime qu’« empêcher les femmes et les filles d'acquérir les compétences et de générer les revenus nécessaires pour réussir dans une économie mondialisée est non seulement injuste mais aussi préjudiciable sur le plan économique ». Aussi poursuit-il : « il est essentiel d'assurer un partage égal des fruits de la croissance et de la mondialisation entre les hommes et les femmes pour pouvoir atteindre les grands objectifs de développement ». La codirectrice du rapport, Ana Revenga, pense que pour être efficaces, les stratégies devront s'attaquer aux causes profondes des disparités entre les genres.

Selon le rapport, pour assurer la poursuite des progrès au plan de l'égalité des genres, la communauté internationale doit compléter les efforts nationaux dans les domaines d'action prioritaires et soutenir la poursuite d'interventions publiques basées sur des éléments concrets en appuyant les efforts visant à améliorer les données, évaluer les impacts et encourager l'apprentissage.

Aly DIOUF