Journée d’action provinciale des centres de femmes - Notre santé n’est pas une occasion d’affaires!

Journée d’action provinciale des centres de femmes - Notre santé n’est pas une occasion d’affaires!

Source: 

L'R des Centres de femmes www.rcentres.qc.ca

 

Alors que seront réunis plusieurs conférenciers au Centre Mont-Royal sous le thème « La santé, notre affaire à tous », L’R des centres de femmes du Québec (L’R) fait valoir son mécontentement face à la taxe santé instaurée par le budget du gouvernement Charest en 2010. En effet, les centres de femmes organisent des actions qui auront lieu partout à travers la province afin de revendiquer l’abolition de la taxe santé.
 
Dans toutes les régions du Québec, des membres des centres de femmes distribueront des documents explicatifs sur la taxe santé. À Montréal, de nombreuses femmes et leurs alliés sont attenduEs face au centre Mont-Royal pour participer à une conférence alternative et populaire ayant pour titre : « Notre santé n’est pas une occasion d’affaire$$$ ». À Québec, dans les Laurentides, sur la Côte-Nord, dans Chaudières-Appalaches, au Saguenay-Lac-St-Jean, en Abitibi-Témiscamingue, en Estrie et en Gaspésie, des femmes aborderont les passantEs aux abords des centres hospitaliers et des CLSC pour échanger sur la taxe santé et inviter la population à demander au gouvernement l’abolition de cette taxe lors des consultations pré-budgétaires.
 
Une taxe inquiétante 
 
L’R et les centres de femmes dénoncent cette taxe injuste qui n’est pas proportionnelle aux revenus. En effet, toutes les personnes ayant un revenu de plus de 16 000 $ doivent payer le même montant annuellement : 100 $ en 2011, 200 $ en 2012 et peut-être plus dans le futur.
 
Selon la présidente de L’R des centres de femmes, Lyse Cloutier, « la taxe santé est inacceptable et elle ouvre la porte à la taxation de services pour lesquels nous contribuons déjà via nos impôts. Les femmes en ont assez des mesures du gouvernement pour faire payer la classe moyenne toujours plus : taxe santé, hausse des tarifs d’Hydro, de la TVQ et des frais de scolarité, etc. ».
 
Les femmes seront nombreuses à démontrer leur ras-le-bol de ces taxes et tarifs qui affectent les gens de la classe moyenne, et plus spécifiquement les femmes puisqu’elles ont des revenus moins élevés que les hommes. « Les femmes ont un revenu moyen qui est encore à 70% de celui des hommes et seront une fois de plus désavantagées par ces mesures régressives. Tout le réseau est mobilisé autour de cet enjeu important et nous ne sommes prêtes à faire aucun compromis », annonce madame Cloutier. « 200$ par année, ça peut faire une différence chez une mère monoparentale qui paie déjà les médicaments et les frais additionnels lorsqu’elle se rend dans une clinique. Ces surcharges constituent une atteinte dangereuse au droit à la santé en entravant l’accès à un service qui devrait être public et gratuit », ajoute madame Cloutier.
 
Des solutions alternatives existent pour financer le système de santé
Rappelons que de nombreux économistes progressistes ont lancé des pistes pour une fiscalité qui redistribue mieux la richesse. « Comment se fait-il que nous soyons passéEs de 16 paliers d’imposition en 1988 à seulement trois paliers en 2011? Pourquoi le gouvernement Charest refuse-t-il de réviser les mesures fiscales des entreprises, de contrôler le coût des médicaments ou de lutter contre la corruption dans l’attribution des contrats gouvernementaux? Nous en avons assez de ce manque de volonté politique! », conclut la présidente du regroupement.
 
À propos de L’R des centres de femmes du Québec 
L'R regroupe 101 centres membres, à travers 15 régions administratives du Québec. Réunis autour d’un projet féministe, les différents comités de L’R travaillent en collégialité afin de faire valoir les priorités et enjeux vécus par les milliers de femmes qui fréquentent les centres.