Réforme de la CSST : la FFQ appelle à la prudence dans le resserrement du programme de retrait préventif pour les travailleuses enceintes
MONTRÉAL, le 8 nov. 2011 /CNW Telbec/ - C'est avec inquiétude que la Fédération des femmes du Québec a appris l'intention de la ministre du Travail, Lise Thériault, de resserrer le programme de retrait préventif pour les travailleuses enceintes. La ministre présentera un projet de loi de réforme de la CSST plus tard cet automne ou au début de l'année prochaine.
Selon le rapport d'un groupe de travail sur les changements à apporter au régime de santé et de sécurité du travail, le Programme pour une maternité sans danger (PMSD), permettant le retrait préventif des travailleuses enceintes ou qui allaitent, « a induit un glissement de la notion de danger, comme prévu par la loi, vers la notion de risque et finalement vers le principe de précaution [...] ». « Les conclusions de ce rapport, qui sont contestées par certaines centrales syndicales, visent à restreindre l'exercice du droit au retrait préventif en recommandant à la CSST de déterminer par règlement les normes entourant ce retrait. Or, les femmes du Québec se sont battues pour obtenir des conditions de travail décentes et le PMSD en fait partie » dénonce Micheline Bourassa, de la FFQ.
« Les travailleuses enceintes doivent pouvoir travailler dans un environnement sans risque. Ce qui est loin d'être le cas, si on pense à toutes les femmes travaillant dans le milieu de la santé, de l'éducation ou de la restauration. Sabrer dans ce programme peut avoir des impacts néfastes sur les droits des travailleuses » continue-t-elle. « L'objectif majeur derrière ce projet de loi est d'économiser. Il est révoltant de voir que la ministre Thériault veut faire des économies sur le dos des travailleuses enceintes! » termine Mme Bourassa.
Renseignements :Fédération des femmes du Québec, 514-876-0166, poste 1501 (bureau), 514-717-4847 (cellulaire), www.ffq.qc.ca.