MONTRÉAL, le 20 déc. 2011 /CNW Telbec/ - La Centrale des syndicats du Québec (CSQ), la Fédération des professionnelles et professionnels de l'éducation du Québec (FPPE-CSQ) et la Fédération du personnel professionnel des collèges (FPPC-CSQ) qualifient d'indécente l'annonce faite par la ministre de l'Éducation du Québec, Line Beauchamp, de la création d'un service téléphonique d'orientation pour les élèves du secondaire.

Les présidents de la CSQ, M. Réjean Parent, de la FPPE-CSQ, M. Jean Falardeau, et de la FPPC-CSQ, M. Bernard Bérubé, s'entendent pour dire que la mise sur pied de ce service, hors des murs des établissements d'enseignement, est pour le moins très inappropriée dans le contexte actuel de coupures draconiennes imposées au réseau de l'éducation.

« La ministre de l'Éducation devrait être gênée de faire une telle annonce après avoir fait connaître son intention de couper des centaines de millions de dollars dans le réseau de l'éducation. Il me semble que cela aurait été un minimum de décence que de faire preuve d'un peu plus de discrétion », dénonce M. Réjean Parent.

Un non-sens de la part de la ministre

Les trois leaders syndicaux précisent qu'ils ne s'opposent pas au principe de mettre sur pied un tel service d'information, mais bien plutôt d'en faire un service d'orientation.

« C'est un non-sens de la part de la ministre de l'Éducation d'accepter qu'un tel service soit créé à l'extérieur des écoles alors que ces services sont déjà donnés à l'intérieur même des établissements d'enseignement par du personnel compétent. Où est la logique de son ministère ? Line Beauchamp vient de réinventer à sa manière le vieil adage qui dit que l'on déshabille Paul pour habiller Pierre », regrette M. Bernard Bérubé.

Un désaveu à l'égard du personnel

M. Jean Falardeau va même plus loin en accusant Line Beauchamp de désavouer ni plus ni moins le personnel de l'éducation.

« Comment la ministre peut-elle oser déployer un tel service d'orientation scolaire au moment même où les conseillers en information et en orientation, qui œuvrent dans nos écoles doivent faire face à d'importants défis pour assurer les services à l'ensemble des élèves ayant des besoins particuliers ? Ces derniers doivent aussi être en lien avec les autres personnels de l'éducation pour tenir compte des élèves ayant des troubles d'apprentissage et de comportement. De quelle façon peut-on y arriver, par téléphone ? De plus, si elle considère qu'ils sont en nombre insuffisant pour répondre aux besoins, alors qu'elle investisse au bon endroit. », soutient M. Falardeau.

Une manœuvre grossière

En conclusion, les présidents de la CSQ, de la FPPE-CSQ et de la FPPC-CSQ interprètent cette nouvelle décision de la ministre comme une manœuvre de son ministère pour contourner le travail du personnel de l'éducation dans les écoles.

« En bout de piste, Line Beauchamp confirme l'attitude qui transcendait l'annonce de ses coupures, à savoir le peu de respect qu'elle éprouve à l'égard du personnel de l'éducation et des services importants qu'ils assurent dans nos écoles, dans les meilleurs intérêts des élèves et de l'ensemble de notre société. Ce nouveau service contribuera à renforcer les conséquences de ses coupures, soit de rendre les services de plus en plus aléatoires tout en réduisant les conditions de travail du personnel. C'est extrêmement déplorable », terminent MM. Réjean Parent, Jean Falardeau et Bernard Bérubé.

Profil de la CSQ

La CSQ représente près de 190 000 membres, dont près de 100 000 font partie du personnel de l'éducation. Elle est l'organisation syndicale la plus importante en éducation au Québec. La CSQ est également présente dans les secteurs de la santé et des services sociaux, des services de garde, du municipal, des loisirs, de la culture, du communautaire et des communications.

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