Guide de survie pour le retour aux études : comment évaluer sa situation et organiser ce changement de cap
Par Emmanuelle Gril
Après 25 ans comme conseillère financière aux Caisses populaires Desjardins, Linda Leclerc, 49 ans, a eu envie de changer d’air. «Je me suis inscrite en 2003 à l’attestation d’études collégiales [AEC] Agent en géronto-gériatrie au Cégep de Rivière-du-Loup pour intervenir auprès des personnes âgées. Au printemps 2004, j’avais mon AEC en poche!» se souvient-elle.
«Comme les établissements de santé voulaient m’embaucher comme préposée aux bénéficiaires plutôt qu’agente en gérontogériatrie – ce qui est très différent –, j’ai changé mon fusil d’épaule. J’ai posé ma candidature comme intervenante-animatrice dans un centre de femmes», explique Linda Leclerc. Elle a été engagée en août 2004 et travaille depuis dans un domaine qui la passionne, la relation d’aide.
France Dessureault, diplômée en administration, a pour sa part travaillé cinq ans en gestion d’entreprise avant de changer de carrière. «Le contact avec les gens me manquait, confie-t-elle. Pendant mon congé de maternité, j’ai consulté un professionnel de l’orientation et j’ai décidé de devenir conseillère d’orientation.» Après avoir réussi quelques cours du baccalauréat en développement de carrière, elle a pu faire une maîtrise en éducation (profil en carriérologie) à l’Université du Québec à Montréal (UQAM). Son projet lui a coûté trois ans et demi d’études, dont les deux dernières années à temps plein. Ses efforts ont été récompensés, puisqu’elle est aujourd’hui conseillère d’orientation au Collège François-Xavier Garneau, à Québec.