Jocelyne Robert : L'hypersexualisation des jeunes, c'est celle de notre culture

Jocelyne Robert : L'hypersexualisation des jeunes, c'est celle de notre culture

Un billet de Jocelyne Robert publié sur Les Nouvelles News le 26 janvier 2012

Ce n'est pas la jeunesse qui est hypersexualisée. Ce sont les diktats du modèle dominant dont elle est forcément le miroir. Attention aux conséquences, avertit Jocelyne Robert, sexologue et auteure québécoise.

Au moment d’écrire ce texte, dans une émission de radio parisienne à laquelle je participais, on s’est offusqué que « les ados sont bien délurés sexuellement » et que ce phénomène de « l’hypersexualisation  des jeunes est donc épouvantable ! ». Au Québec, on a dit que c’était moi qui avais sonné l’alarme. Pourtant, je n’ai jamais parlé que de l’hypersexualisation de nos sociétés et de l’espace public, et de l’impact de celle-ci sur nos enfants et adolescents.

Scènes XXX et sexe-porno se déclinent partout dans l’espace public. Il est de plus en plus rare que l’on parle d’érotisme, de relation, de signification, de désir, de plaisir, d’attente, de consentement, d’éducation à la sexualité…  C’est le sexe rigide et focalisé, nombriliste et génitaliste, consumériste, mécanique et pressé d’aboutir, qui règne. ll a tassé sa frangine, la sexualité, qui, dans son coin, continue d’embrasser les panoramas affectif, relationnel, sensuel, émotionnel et identitaire…

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