Les héroïnes méconnues de notre histoire

Les héroïnes méconnues de notre histoire

Source: 

Lieux de patrimoine religieux montréalais

Communiqué

Montréal, le 27 février 2012. Dans le cadre de la Journée Internationale de la femme qui sera célébrée le 8 mars prochain, les Lieux de patrimoine religieux montréalais sont fiers de présenter six femmes méconnues qui ont façonné Montréal et qui ont su franchir des obstacles, surmonter des tabous et vaincre des injustices afin de venir en aide aux malades, aux enfants et aux plus démunis.
 
Jeanne Mance (1606-1673) Première infirmière laïque du Canada, elle foule le sol de Ville-Marie le 17 mai 1642. Jeanne Mance soigne malades et blessés, d’abord dans un dispensaire puis à l’Hôtel-Dieu construit en 1645. À son initiative, une recrue de cent hommes sauve Montréal en 1653. De retour en France en 1659, elle ramène trois Hospitalières de La Flèche qui assureront le soin des malades. Jeanne Mance administre l’hôpital jusqu’à son décès. Près de 350 ans après sa mort, l'histoire s’apprête à lui conférer le titre de cofondatrice de la métropole.   
Musée des Hospitalières de l’Hôtel-Dieu de Montréal
  
Marguerite Bourgeoys (1620-1700) Refusée au sein de communautés religieuses de Troyes, sa ville natale, elle accepte l’invitation de Paul de Chomedey de se rendre à Ville-Marie en 1653. Deux ans après, elle fonde la première chapelle de pèlerinage de Montréal et en 1658, ouvre la première école de la ville. C’est à l’âge de 78 ans qu’elle devient officiellement une soeur de la communauté qu’elle a fondée, la Congrégation de Notre-Dame, première communauté religieuse non-cloîtrée en Amérique.
Musée Marguerite-Bourgeoys
 
Marguerite d’Youville (1701-1771) Fondatrice de la Congrégation des Sœurs de la Charité de Montréal dites les Sœurs Grises, elle est la première personne née au Canada à être canonisée. Cette grande femme est venue en aide à toutes les personnes dans le besoin et les a accueillies dans sa maison jusqu’à sa mort. En se rangeant du côté des pauvres, cette Mère à la charité universelle a fait preuve d’audace et de détermination en brisant les conventions sociales de l’époque.
Maison de Mère d’Youville
 
Marie-Anne Blondin (1809-1890) Analphabète jusqu'à l'âge de vingt ans, Marie-Anne Blondin fonde une communauté religieuse dédiée à sortir les enfants pauvres de l'ignorance. Avant-gardiste, elle rêve d'écoles mixtes. Son souhait ne se concrétise pas de son vivant, mais la communauté des Sœurs de Sainte-Anne dirige des centaines d'écoles aux 19e et 20e siècles.
Centre historique des Sœurs de Sainte-Anne
 
Émilie Tavernier-Gamelin (1800-1851) Surnommée La Providence des pauvres et l'Ange des prisonniers, elle fonde les Sœurs de la Providence. Jeune veuve, elle parcourt les rues de Montréal; elle débusque la misère partout, suscite la générosité des plus nantis et redistribue les biens aux démunis. Les visites aux Patriotes à la prison du Pied du Courant, le soin des malades et des vieillards, l'œuvre de la Soupe et l'éducation aux filles sourdes, ne sont que quelques exemples de son œuvre.
Musée des Sœurs de la Providence 
 
Rosalie Cadron-Jetté (1794-1864) Fondatrice de l’Institut des Sœurs de Miséricorde de Montréal, elle affronte les préjugés de son temps pour porter assistance aux «filles-mères» au moyen d’une maternité, qui deviendra l’Hôpital La Miséricorde. En cachant ces femmes du regard de la société, Rosalie leur permet d’accoucher dans des lieux décents, de sauver la vie de leurs enfants et de poursuivre leur vie.
Musée des Sœurs de Miséricorde