Déclaration de la délégation du Canada à l'occasion de la 56e session de la Commission de la condition féminine des Nations Unies
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Monsieur le président, distinguées déléguées,
En qualité de ministre de la Condition féminine du Canada, je tiens à vous remercier de me donner la chance de prendre la parole à cette 56e session de la Commission de la condition de la femme. D'entrée de jeu, je tiens à réitérer notre engagement envers l'égalité des sexes et l'autonomie des femmes et des filles.
Nous réaffirmons également notre engagement à l'égard de la Déclaration et du Programme d'action de Beijing, de la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes, ainsi que des objectifs du Millénaire pour le développement.
En cette période d'incertitude économique, le gouvernement du Canada se concentre sur ce qui compte le plus pour les Canadiennes et les Canadiens : l'emploi et l'économie.
C'est pourquoi notre gouvernement a pris des mesures ciblées afin d'améliorer la sécurité physique et financière ainsi que la prospérité des femmes de toutes les collectivités canadiennes.
Nous croyons que la sécurité physique des femmes va de pair avec leur sécurité économique. Ceci est particulièrement vrai dans les nombreuses collectivités rurales, nordiques et éloignées qui composent notre pays.
C'est pourquoi le point de mire de cette session, consacrée aux femmes en milieu rural, est si pertinent pour le Canada.
Bon nombre des difficultés vécues par les femmes et les filles du Canada rural s'apparentent à celles que vivent les femmes et les filles dans d'autres collectivités rurales et éloignées à travers le monde, même si elles ont aussi des défis et des occasions qui leur sont propres.
Pour leur permettre de surmonter ces difficultés, le Canada a fait des investissements importants dans ses collectivités rurales.
Le Partenariat rural du Canada aide tant les Canadiennes que les Canadiens à rehausser la compétitivité des régions rurales, à réaliser les idées locales et à transformer les atouts inexploités en activités économiques durables; il facilite aussi le développement de nouveaux débouchés économiques à partir d'attraits naturels et culturels existants.
Par exemple, la Westlock Women's Association a reçu des fonds pour un projet qui cible les femmes touchées par la violence à Westlock, une collectivité rurale de l'Alberta.
L'objectif est non seulement d'augmenter la participation de ces femmes à la collectivité, mais aussi de renforcer leur capacité à exercer la responsabilité.
Dans la conjoncture économique actuelle, il est clair que l'autonomie économique des femmes est essentielle à notre prospérité future. C'est pourquoi le gouvernement du Canada appuie des projets qui encouragent les femmes à atteindre cette autonomie et à jouer un rôle actif sur le marché du travail.
Le gouvernement canadien a notamment appuyé un projet à Terre-Neuve-et-Labrador qui a permis d'accroître les occasions d'emploi pour les femmes dans des secteurs traditionnellement masculins, ce en les aidant à obtenir des stages et des emplois dans le secteur des ressources naturelles.
Nos six organismes de développement économique régional jouent en outre un rôle de premier plan dans la prestation de programmes visant à stimuler les économies rurales. Grâce à ces organismes, le gouvernement du Canada a établi un réseau de centres qui aident les femmes à se lancer en affaires et à faire fructifier leurs entreprises.
Le Canada reconnaît le besoin de tendre la main aux femmes est aux filles qui vivent dans les collectivités rurales et éloignées. C'est pourquoi nous avons récemment lancé un appel de propositions en vue de la réalisation de projets communautaires qui réduiront la violence faite aux femmes et aux filles en milieu rural ou éloigné et amélioreront leur sécurité économique. Ces projets rehausseront la qualité de vie d'un grand nombre de Canadiennes.
Nous reconnaissons aussi que pour extraire les familles et les collectivités autochtones de la pauvreté, il est essentiel de se préoccuper de la situation des femmes et des filles autochtones, dont bon nombre vivent dans les régions rurales, nordiques et éloignées du Canada. C'est d'ailleurs pour cela que notre gouvernement a institué des mesures conçues pour améliorer leur sécurité économique par la préparation à l'emploi, le renforcement de l'autonomie financière et des compétences fondamentales, l'apprentissage de métiers traditionnellement masculins ainsi que du soutien à l'entrepreneuriat et à la création d'entreprises.
Le Canada se réjouit que la Commission ait retenu comme question émergente la mobilisation des hommes et des garçons pour éliminer les obstacles à l'égalité des sexes. Les états membres doivent poser des gestes concrets pour encourager les hommes et les garçons à prévenir la violence fondée sur le sexe, ainsi qu'à promouvoir le bien-être économique des femmes et des filles et à favoriser leur accession aux postes de responsabilité et de décision.
Au Canada, un organisme non gouvernemental de la Colombie-Britannique voué à l'élimination de la violence — la Ending Violence Association of British Columbia — a justement mis sur pied un projet novateur qui fait appel aux entraîneurs et aux joueurs de football pour mobiliser les hommes et les garçons.
En dépit des progrès accomplis, les filles en particulier continuent de se heurter à des obstacles qui entravent leur développement et les empêchent d'échapper aux préjudices. C'est parce qu'il en bien conscient que le gouvernement du Canada a récemment uni ses forces à l'organisme Plan Canada, et en partenariat avec la Turquie et le Pérou, s'est fait le champion d'une campagne qui a amené l'Assemblée générale à désigner le 11 octobre Journée internationale des filles. Cette journée permettra de promouvoir l'émancipation des filles à titre de citoyennes, de meneuses et de grandes artisanes de changement. Sa proclamation démontre que les pays peuvent, par la collaboration, améliorer la vie des femmes et des filles du monde entier, aujourd'hui et pour l'avenir.
Monsieur le président, je vous remercie.
Merci.