Forum fédéral-provincial-territorial de la condition féminine - Déclaration de Halifax

Forum fédéral-provincial-territorial de la condition féminine - Déclaration de Halifax

Communiqué

Les ministres responsables de la condition féminine réaffirment leur engagement à l'égard d'enjeux prioritaires touchant les femmes : la sécurité économique, l'accès au pouvoir et mettre fin à la violence

HALIFAX, le 3 mai 2012 /CNW/ - Les ministres responsables de la condition féminine se sont réunis à Halifax les 2 et 3 mai 2012. Cette réunion annuelle était coprésidée par la ministre des Travaux publics et des Services gouvernementaux et ministre de la Condition féminine du Canada, l'honorable Rona Ambrose, et la ministre responsable du Conseil consultatif sur la condition féminine de la Nouvelle-Écosse, l'honorable Marilyn More.

La réunion a offert aux ministres l'occasion d'échanger et de discuter des récents développements dans les domaines jugés prioritaires, soit l'amélioration de la sécurité économique des femmes, l'accès des femmes au pouvoir et l'élimination de la violence faite aux femmes, avec dans chacun des cas un accent constant sur les femmes autochtones.

Les ministres ont étudié de nouvelles avenues afin de faire progresser la sécurité économique des femmes. Au cours de leurs discussions portant sur les enjeux émergents et les pratiques exemplaires, les ministres ont tiré profit de la participation d'organismes non gouvernementaux œuvrant à promouvoir l'accès des femmes aux postes de responsabilité et aux emplois traditionnellement masculins. Les ministres ont également pris connaissance d'initiatives particulières visant à renforcer la participation des femmes autochtones au pouvoir et à la prise de décisions.

Les ministres ont à nouveau affirmé leur engagement à mettre fin à la violence faite aux femmes et aux filles et l'importance de mobiliser la population canadienne à ce sujet. Après avoir écouté des leaders dans ce domaine, les ministres ont discuté des moyens les plus efficaces d'interpeller les hommes et les garçons à ce propos et de travailler de façon productive avec eux afin d'atteindre cet objectif. Les ministres ont convenu qu'il fallait que les hommes et les garçons jouent un rôle actif d'alliés et de participants dans la résolution de ce problème persistant.

Les ministres prendront connaissance avec intérêt de la publication, prévue pour 2013, du document Mesure de la violence faite aux femmes : tendances statistiques, coproduit par le fédéral, les provinces et les territoires. Cette publication de Statistique Canada, dont la dernière édition remonte à 2006, présentera des données pancanadiennes sur les principaux indicateurs de la violence faite aux femmes, notamment la mise à jour des renseignements  sur la nature et l'étendue de la violence faite aux femmes et aux filles.

Pour souligner le 30e anniversaire du forum et l'apport de ses travaux remarquables au progrès de l'égalité des sexes au cours de ces années, les ministres ont publié la Déclaration de Halifax (ci-jointe). Tout en reconnaissant le travail effectué dans le passé, ce document prospectif souligne les priorités actuelles et  à venir.
L'Île-du-Prince-Édouard sera l'hôte de la prochaine réunion, en 2013.

DÉCLARATION DE HALIFAX
FAITE PAR LES MINISTRES RESPONSABLES DE LA CONDITION FÉMININE
À L'OCCASION DE LEUR 30E RÉUNION ANNUELLE À HALIFAX

Préambule
Nous, ministres responsables de la condition féminine, reconnaissons que les femmes et les hommes sont indispensables à la prospérité du Canada et à sa réussite dans le monde.

Nous sommes fiers d'avoir pu collaborer au sein du forum fédéral-provincial-territorial de la condition féminine afin de nous pencher sur des questions d'importance pour les Canadiennes, et ce, depuis le début de nos rencontres en 1981. Au cours de cette période, nous avons  analysé des enjeux fondamentaux dans divers domaines, tels la santé des femmes, leur sécurité économique, les  problématiques specifiques aux femmes autochtones ainsi que la violence faite aux femmes.

  • Nous avons concrètement aidé au progrès de l'égalité des sexes, et ce, de multiples façons :
  • Nous avons travaillé avec des organismes fédéraux, provinciaux et territoriaux sur des dossiers d'intérêt commun dans les domaines de la santé, du travail et de la justice.
  • Nous avons publié des rapports statistiques sur la violence faite aux femmes dont se servent les diverses administrations publiques, les associations féminines, les universitaires et autres spécialistes qui s'intéressent à l'élaboration de politiques, afin de guider et soutenir les actions futures en ce sens.
  • Nous avons conçu des documents pour soutenir l'égalite économique des femmes, ce qui comprend des outils pour aider les employeurs à créer des milieux de travail susceptibles d'assurer le maintien et la progression en emploi des femmes.
  • Nous avons été hôtes de forums sur l'emploi des femmes en sciences, en génie, dans les métiers et dans les technologies et cherché des solutions afin d'éliminer la violence faite aux femmes autochtones.

Nous nous réjouissons d'avoir été témoins, au cours des dernières décennies, du progrès considérable dans la situation des femmes. Nous reconnaissons toutefois que des inégalités demeurent et que des efforts supplémentaires sont requis pour renforcer l'autonomie des filles et des femmes, notamment les plus vulnérables.
Nous éprouvons de la reconnaissance envers les pionnières qui ont soutenu la pleine participation des femmes dans tous les aspects de la société. L'énergie et l'intelligence déployés par les filles et les jeunes femmes qui les suivent sont une source d'inspiration pour nous.

Tout en poursuivant nos efforts pour améliorer la situation des femmes, nous défendons les droits de toutes les femmes et les filles. Nous nous réjouissons donc de pouvoir célébrer la toute première Journée internationale des filles, le 11 octobre 2012, une journée qui célébre les filles et les jeunes femmes à titre de citoyennes et d'importantes artisanes de changement.

Déclaration
Nous, ministres responsables de la condition féminine à l'occasion de notre 30e réunion annuelle, réaffirmons notre détermination à améliorer la situation des femmes et des filles en nous penchant sur les inégalités qui continuent  de limiter leur bien-être social, économique et culturel.

Le 11 octobre 2012, première Journée internationale des filles, nous aurons l'occasion de célébrer l'extraordinaire capacité des filles à participer au changement, en mettant l'accent sur les facteurs de leur plein épanouissement. Nous invitons d'ailleurs toutes les Canadiennes et tous les Canadiens à se joindre à nous pour célébrer ce nouvel événement annuel.

Dans nos futurs travaux, nous nous efforcerons à examiner les enjeux ayant une importance particulière pour les filles.

Nos gouvernements ont fait de grands progrès au chapitre de l'analyse differenciée selon les sexes, et dans la prise en compte des besoins differenciés des Canadiennes d'âges et d'origines diverses, et ce, dans l'élaboration de nos politiques et programmes. Nous continuerons à promouvoir ces pratiques au sein de nos gouvernements respectifs. Nous encourageons aussi l'utilisation de l'analyse differenciée selon les sexes et de l'analyse de la diversité dans l'ensemble de la société civile.

Nous reconnaissons le rôle crucial que peuvent jouer les hommes et les garçons dans la prévention de la violence faite aux filles et aux femmes. Nous croyons qu'il faut faire appel à l'ensemble de la population canadienne afin d'éliminer la violence et réaliser l'égalité entre les sexes. C'est de cette façon que nous pourrons bâtir une meilleure société pour toutes et tous.

Nous reconnaissons que l'atteinte de l'égalité pour les femmes et les filles  ne pourra être réalisée qu'avec les efforts coordonnés et soutenus de tous les gouvernements, de toutes les communautés, ainsi que de l'ensemble des citoyennes et des citoyens. À titre de ministres responsables de la condition féminine, nous nous engageons à travailler à l'atteinte de nos objectifs communs, et à prendre toutes les mesures nécessaires pour faire progresser l'égalité et améliorer la vie des filles et des femmes dans nos gouvernements respectifs.