Les vidéos du cycle de conférences « Quarante ans de recherche sur les femmes, le sexe et le genre » de l'Institut Émilie du Châtelet sont en ligne

Les vidéos du cycle de conférences « Quarante ans de recherche sur les femmes, le sexe et le genre » de l'Institut Émilie du Châtelet sont en ligne

« A partir de l'automne 2011, le cycle de conférences évolue et propose désormais, en alternance avec les "parcours de recherche" de grandes figures de la recherche française et internationale, des rencontres liées à l'actualité de la recherche, au cours desquelles un-e auteur-e présentera son dernier ouvrage. »

 

Les conférences

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Christine Delphy, sociologue (CNRS)

En 1968, elle a rejoint l'un des premiers groupes féministes, « Féminin Masculin Avenir », dont le nom a été changé en « Féminisme, Marxisme, Action », et en 1970 a fusionné avec un autre groupe pour constituer le Mouvement de libération des femmes (MLF). En 1977, elle a co-fondé la revue Questions féministes, première revue scientifique et féministe, précurseure de ce qui s’est appelé ensuite « Études genre » ou « Études féministes ». Elle a co-fondé en 1981 la revue Nouvelles Questions Féministes, dont elle est toujours aujourd’hui co-rédactrice en chef avec Patricia Roux (Professeure à l’Université de Lausanne). Elle a fait partie et continue de le faire, de nombreux groupes militants, féministes et anti-racistes.


Conférence de Christine Delphy (8 octobre 2011) par IEC-MNHN

 

Nicole Mosconi, sciences de l'éducation (Université Paris Ouest Nanterre)
Professeure émérite en sciences de l’éducation à l’université Paris Ouest-Nanterre-La Défense elle est ancienne élève de l’École Normale Supérieure de Sèvres et agrégée de philosophie. Elle a exercé de nombreuses responsabilités scientifiques dans le cadre de son université et au niveau national. Elle a notamment été, de 2000 à 2007, vice-présidente du Conseil national des Universités pour la 70e section et, de 1999 à 2001, co-Présidente de l’AECSE (Association Française des Enseignants-Chercheurs en Sciences de l’Éducation). Enseignante-chercheuse, elle est membre actif du Centre de recherche en éducation de l’université Paris Ouest Nanterre, dans l’équipe « Savoirs et rapports au savoir » au sein de laquelle elle a contribué à la théorisation de cette notion. Elle a formé de nombreux et de nombreuses disciples par le biais de la direction d’une vingtaine de thèses et de nombreuses habilitations à diriger des recherche à Paris Ouest Nanterre. Elle est directrice de la collection «Genre et éducation» aux éditions l’Harmattan.


Conférence de Nicole Mosconi (5 novembre 2011) par IEC-MNHN

 
 
Luisa Passerini, historienne (Institut européen de Florence)
Luisa Passerini est une pionnière de l’histoire des femmes et du genre en Italie, notamment en histoire orale de la classe ouvrière. Elle a enseigné comme Professeure d’histoire culturelle à l’Université de Turin, ainsi qu’au sein du Programme de Master à l’Université Columbia de New York. Elle a dirigé le groupe de recherche « Europe : Émotions, Identités, Politiques » au Kulturwissenschaftliches Institut à Essen. Elle est actuellement professeure d’histoire à l’Institut européen de Florence. Ses recherches portent, depuis le début des années 1990, sur l’identité européenne, les relations historiques entre les discours sur l’Europe et sur l’amour, sur les catégories de genre et de génération, sur la mémoire et la subjectivité.


Conférence de Luisa Passerini (3 décembre 2011) par IEC-MNHN

 
 
Danièle Brun, psychanalyste (Université Paris Diderot-Paris 7), pour son ouvrage Mères majuscules (Odile Jacob, 2011) 
Danièle Brun revient sur le cri libératoire des femmes des années 70 : «Un enfant si je veux, un enfant quand je veux!». La justesse de cette revendication a été enfin entendue et a exempté les femmes d’une oppression archaïque. Est-ce tout ? Si comprendre est bien le moyen de s’affranchir, ne faut-il pas aller plus loin, par exemple, vers ce qui se passe une fois que l’enfant arrive à point nommé dans la vie des mères? Danièle Brun interroge de façon stimulante des «situations du quotidien où l’histoire du corps de l’enfant sollicite celle du désir et du fantasme maternels.» Cette analyse la conduit aux racines de la maternité, au devenir femme de la petite fille. Les conséquences qui en résultent pour les femmes lorsqu’elles sont confrontées à la maladie grave d’un enfant n’ont pas été suffisamment prises en compte par la médecine et la psychanalyse. Mères majuscules offre à la recherche féministe un angle d’approche nouveau sur les femmes et la maternité.


Conférence de Danièle Brun (7 janvier 2012) par IEC-MNHN

 
 
Natacha Chetcuti, sociologue (CESP-INSERM), pour son ouvrage Se dire lesbienne. Vie de couple, sexualité, représentation de soi (Payot, 2010). Discutante : Maria Carmen Garcia (Université Lyon 2)
Natacha Chetcuti propose un ouvrage pionnier qui donne la parole aux lesbiennes et permet de comprendre l’expérience sociale de ces «femmes». Elle décrit les trois parcours qui mènent à la construction de soi comme lesbienne (exclusif, simultané, progressif) et met en évidence le «processus de des/hétérosexualisation» qui permet une affirmation «identitaire» et une rupture avec les normes dominantes de la féminité. L’auteur s’intéresse aux façons de se dire aux autres, notamment auprès de l’entourage familial et professionnel. Enfin, elle analyse les modalités de la rencontre, les manières d’être en couple et la sexualité lesbienne en s’appuyant sur la théorie des scripts sexuels développée par John H. Gagnon. Par touches discrètes, les récits de vécus ordinaires – identitaires, amoureux et érotiques – des femmes (lesbiennes et hétérosexuelles) interrogées sont mis en perspective avec les connaissances issues des études sur le genre et la sexualité. En outre, l’auteur fait ainsi apparaître par l’analyse qu’elle produit des discours sur la nomination de soi, sur les formes relationnelles et les scripts sexuels un lien complexe entre la création et la reconnaissance de codes lesbiens (en tant que culture partagée) et les diverses représentations du lesbianisme et plus largement de la place occupée par les femmes dans l’espace social.


Conférence de Natacha Chetcuti (4 février 2012) par IEC-MNHN

 
 
Christiane Klapisch-Zuber, historienne médiéviste (EHESS)
Agrégée en histoire-géographie en 1960, Christiane Klapisch-Zuber entre dès 1962 à la VIe Section de l’EPHE, devenue par la suite l’EHESS, et commence ses recherches sur l’histoire de l’Italie médiévale. Après une thèse consacrée à l’extraction et l’usage du marbre de Carrare au Moyen Âge, elle est venue à l’histoire des femmes et du genre à partir de l’histoire de la démographie et de la famille à la fin du Moyen Âge. Influencée par des collaborations avec les anthropologues travaillant sur la famille, elle a depuis les années 1970 beaucoup interrogé les livres de raison italiens de la fin du Moyen Âge pour saisir les relations entre hommes et femmes au sein de la famille et dans les structures plus larges du lignage. Elle a consacré une soixantaine d’articles à des études portant sur les spécificités démographiques des Florentines (fécondité, mortalité, nuptialité), leurs rôles dans et hors la famille, leurs activités extra-ménagères, leur place dans les rituels privés et publics et dans la transmission des valeurs dominantes, leurs biens, leur nomination et leurs identités, leurs apprentissages et leur culture… Elle a montré comment, par delà les discours masculins surabondants qui véhiculaient bien sûr le discours dominant, les femmes détournaient et utilisaient les quelques ressources que leur offraient le droit commun contre le droit local, ou encore celles que les failles de l’idéologie lignagère, la vie religieuse et les pratiques dévotionnelles leur permettaient d’exploiter.


Conférence Christiane Klapish (10 mars 2012) par IEC-MNHN

 
 
Sheila Rowbotham, historienne (Université de Manchester)
Militante, dès le début des années soixante, de plusieurs mouvements contestataires, puis reconnue comme l’une des fondatrices du Women’s Lib, elle a été la première à publier en 1972 et en 1973, deux ouvrages sur l’histoire des femmes radicales et révolutionnaires : Women, Resistance and Revolution (Féminisme et révolution) puis Hidden from History (Les Oubliées de l’histoire) lui ont valu une très large renommée et ont été traduits dans presque toutes les langues.


conférence de Sheila Rowbotham (31 mars 2012) par IEC-MNHN

 
 
Danièle Kergoat, sociologue (CNRS)
Danièle Kergoat est directrice de recherche émérite au CNRS, dans l’équipe «Genre, travail et mobilité» du CRESPPA. Elle  a été à l’initiative de la création en 1983 du Groupe d’études sur la division sociale et sexuelle du travail (Gedisst), premier laboratoire du CNRS dont les recherches portent de façon centrale sur les rapports sociaux de sexe. Elle a fondé le RT 24 de l’Association française de sociologie, «Genre, classe, race. Rapports sociaux et construction de l’altérité», dont elle aujourd’hui la présidente d’honneur. Sociologue du travail, ses recherches portent principalement sur les dominations et leur intrication, la centralité du travail, l’émancipation des femmes. Elle a réalisé de nombreux travaux de terrain auprès des ouvrières et des travailleuses peu qualifiées, ainsi que sur les mouvements sociaux féminins, notamment les infirmières. Son objectif est de «débusquer les blocages qui empêchent l’émergence des collectifs, de rendre visibles les résistances et les révoltes là où elles pourraient passer inaperçues et de mettre en valeur des expériences qui bousculent l’ordre imposé des choses». Elle est l’auteure d’une théorie matérialiste de la division sexuelle du travail et de la consubstantialité des rapports sociaux, c’est-à-dire de la manière dont les rapports de genre, de race et de classe se coproduisent et se reproduisent.


Conférence de Danièle Kergoat (5 mai 2012) par IEC-MNHN

 
 
Sandra Boehringer (Université de Strasbourg) et Violaine Sebillotte Cuchet (Université Paris 1), parleront de l’intérêt de l’histoire ancienne pour la recherche actuelle sur le genre, les identités et la sexualité. Discutante : Laurie Laufer (Université Paris Diderot-Paris 7).
Sandra Boehringer et Violaine Sebillotte Cuchet viennent de diriger un ouvrage collectif Hommes et femmes dans l’Antiquité. Le genre : méthode et documents (Armand Colin, 2011).


Conférence de Sandra Boehringer et Violaine... par IEC-MNHN