Le revenu des ménages canadiens, 1981 à 2010

Le revenu des ménages canadiens, 1981 à 2010

Au cours des trois décennies allant de 1981 à 2010, le revenu primaire des ménages au Canada a plus que quadruplé, étant passé de 253,7 milliards de dollars à près de 1,1 billion de dollars.

Le revenu primaire des ménages, un nouvel agrégat permettant d'évaluer le revenu des ménages, a été élaboré dans le cadre des révisions historiques du Système canadien des comptes nationaux. Cet article de la série Aperçus économiques examine les composantes du revenu des ménages.
 
Le revenu primaire des ménages est défini comme étant « les revenus qui échoient aux ménages du fait de leur participation aux processus de production, ou parce qu'ils possèdent des actifs nécessaires pour la production ».
 
Il existe trois composantes sous-jacentes du revenu primaire des ménages : la rémunération des salariés, le revenu mixte net et le revenu net de la propriété. Leurs parts sont demeurées stables, dans une large mesure, au fil du temps.
 
De 1981 à 2010, la composante la plus importante du revenu primaire, la rémunération des salariés, est demeurée relativement constante, s'établissant à environ 76 %. La rémunération des salariés englobe les salaires et traitements et comprend les cotisations sociales à la charge de l'employeur permettant d'offrir des avantages tels que les régimes de soins de santé, les régimes d'assurance-vie et les régimes de retraite.
 
L'importance relative de ces cotisations des employeurs a varié au fil du temps. Au cours des trois décennies, les avantages ont crû au taux annuel de 6,7 %, alors que la croissance annuelle des salaires et traitements nominaux était de 4,9 %. Par conséquent, la part de la rémunération des salariés représentée par les cotisations sociales à la charge de l'employeur a augmenté, étant passée de 8,7 % en 1981 à 13,3 % en 2010.
 
La deuxième composante principale, le revenu mixte net, représentait environ 14 % du revenu primaire. Le revenu mixte net comprend le revenu brut d'exploitation des entreprises individuelles, des fermes et des locations, moins la consommation de capital fixe des entreprises individuelles.
 
Le revenu net de la propriété, soit le revenu net (les revenus moins les paiements) que les ménages perçoivent en raison de leur possession d'actifs ou de passifs financiers ou de ressources naturelles, représentait moins de 10 % du revenu primaire des ménages en 2010.
 
Les revenus de dividendes représentaient une proportion croissante du revenu de la propriété reçu par les ménages. Leur part est passée de 18 % en 2000 à 36 % en 2010. Par ailleurs, les revenus d'intérêts, en proportion du revenu de la propriété reçu, ont diminué. Leur part a baissé, passant de 90 % du revenu de la propriété reçu par les ménages en 1991 à 63 % en 2010.
 
Cette étude examine également les changements survenus dans la composition des transferts de revenu reçus par les ménages. Les prestations de la sécurité sociale ont éclipsé les prestations de l'assurance-emploi comme source dominante des transferts des administrations publiques aux ménages.
 
En 1991, les prestations de la sécurité sociale représentaient 24 % des transferts reçus par les ménages, tandis que les prestations de l'assurance-emploi en représentaient 22 %. En 2010, les prestations de la sécurité sociale constituaient 29 % des transferts reçus par les ménages, alors que la proportion des prestations de l'assurance-emploi était de 11 %.
 
En ce qui concerne les transferts payés par les ménages aux administrations publiques, les cotisations à l'assurance sociale ont affiché une hausse comparativement aux impôts personnels sur le revenu payés.
 
De chaque 100 $ de transferts payés par les ménages aux administrations publiques en 1991, 23 $ allaient à l'assurance sociale et 73 $, aux impôts personnels sur le revenu. En 2010, les cotisations à l'assurance sociale représentaient 28 $ de chaque tranche de 100 $ des transferts payés par les ménages aux administrations publiques, tandis que les impôts personnels sur le revenu représentaient 67 $.
 
Les comptes nationaux révisés présentent également des données sur les transferts entre les ménages et le secteur bénévole. En 2010, près de 5 % des transferts payés par les ménages canadiens allaient au secteur des institutions sans but lucratif au service des ménages.