Dossier sur les 25 ans du jugement Morgentaler dans Le Devoir

Dossier sur les 25 ans du jugement Morgentaler dans Le Devoir

L'édition du 26 janvier 2013 du quotidien Le Devoir présente un dossier de cinq articles sur les 25 ans du jugement Morgentaler, dont quatre disponibles en ligne en version intégrale. Notez qu'il est possible de réagir en ligne aux articles.

Depuis 25 ans, avorter n’est plus un crime - Interdit levé, mais tabous créés
Lundi, cela fera 25 ans jour pour jour que la Cour suprême du Canada a rendu son célèbre jugement Morgentaler, légalisant de facto l’avortement au pays. Aujourd’hui, l’avortement est-il plus fréquent qu’à l’époque de sa prohibition ? Est-il vraiment accessible à toutes ? Et surtout, qu’en est-il des nombreuses questions éthiques que le débat en deux tons opposant pro-vie et pro-choix ne permet pas d’aborder ? État des lieux.

L’avortement, un accès à géométrie variable d’un océan à l’autre (réservé aux abonnées)
Dans le Québec d’il y a 25 ans, avant même la décriminalisation de l’avortement, l’accès à une interruption de grossesse était plus aisé qu’il ne l’est encore aujourd’hui dans l’Île-du-Prince-Édouard, où aucun avortement autorisé n’est encore pratiqué. Incroyable, mais vrai.

Près de 100 000 avortements par année au Canada
Ottawa — Y a-t-il vraiment plus d’avortements au Québec que dans le reste du pays ? Pas selon les statistiques officielles. Leur nombre s’est élevé à 26 248 en 2011 dans la province et à 64 641 dans le reste du pays en 2010, dernière année pour laquelle les chiffres sont disponibles.

Dr Henry Morgentaler - Dix-neuf ans de débats épiques
Ottawa — C’est par souci de cohérence intellectuelle que le docteur Henry Morgentaler a commencé à pratiquer des avortements, à Montréal, en 1969. Deux années plus tôt, à titre de penseur humaniste, le médecin juif rescapé des camps nazis avait comparu devant les élus fédéraux pour y aller d’une déclaration fracassante. Les femmes, avait-il plaidé, devraient avoir le droit de se faire avorter à la demande parce que « toute mère doit l’être par choix, et tout enfant doit être désiré », et que, de toute façon, le foetus « n’est pas un être humain. C’est un être humain virtuel ». Les femmes avaient du coup afflué à son cabinet et il se sentait hypocrite de les renvoyer à leur sort.

Matière délicate: avortements pour anomalie foetale
Cinq ans. C’est le temps de réflexion riche mais douloureuse qui fut nécessaire au Comité de bioéthique du CHU Sainte-Justine pour trancher une question des plus épineuses: est-il éthiquement acceptable d’interrompre une grossesse pour anomalie foetale au-delà du seuil de viabilité?