Le monde de l’éducation des adultes dans les universités réclame un chantier au Sommet sur l’enseignement supérieur
Voir aussi
Le Sommet sur l'enseignement supérieur en direct (Le Devoir)
Les enjeux pour les adultes du jour 1 du Sommet de l’enseignement supérieur (ICÉA)
D'autres communications
Nécessité d'un chantier sur la formation continue (FAEUQEP)
Déclaration de la Base face au Sommet (Profs contre la hausse)
Une large Coalition de groupes sociaux en faveur de la gratuité scolaire – du primaire à l’université! (Coalition opposée à la tarification et à la privatisation des services publics)
Revue de presse
Les sujets négligés (Le Devoir)
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MONTRÉAL, le 22 févr. 2013 /CNW Telbec/ - Dans le cadre du débat ouvert par le Sommet sur l'enseignement supérieur, les organisations membres de l'Association canadienne d'éducation des adultes des universités de langue française (ACDEAULF), avec l'appui de l'Institut de coopération pour l'éducation des adultes (ICÉA), proposent de mettre en place un véritable chantier sur la place des adultes dans l'enseignement universitaire.
Dans un mémoire finalisé pour les assises du Sommet et intitulé La place des adultes dans les universités, un enjeu de société, ces réseaux veulent démontrer toute l'importance de la participation des adultes dans l'enseignement universitaire et de son impact pour le Québec. Au cours des 50 dernières années, le développement de l'université québécoise s'est largement réalisé par la participation des adultes. C'est pourquoi, pour Christian Blanchette, président de l'ACDEAULF et doyen de la Faculté d'éducation permanente de l'Université de Montréal, Le défi demeure de répondre aux exigences nouvelles d'accessibilité, et celles des adultes dans les universités y occupent une place de premier plan.
La reconnaissance des adultes à l'université remet en question la vision traditionnelle des parcours académiques. Le mémoire soutient qu'une large fraction des effectifs universitaires ont non seulement plus de 25 ans, mais ont aussi effectué un retour aux études, à temps plein ou à temps partiel, après une interruption pour des activités professionnelles. Le document soutient aussi que cette tendance s'accentuera dans les années à venir. Le droit à l'éducation supérieure est aussi un droit pour les adultes, soutient Ronald Cameron, directeur général de l'ICÉA, et ça exige de surmonter les obstacles à l'exercice de ce droit pour la population adulte.
Pour ce faire, le document esquisse quelques recommandations concernant le financement de l'éducation des adultes universitaire, la reconnaissance des diplômes et des acquis, l'aide financière ou la prise en compte des besoins particuliers des adultes. Toutefois, étant donné le peu d'importance accordée aux réalités des adultes dans le débat soulevé par le Sommet, le mémoire conclut sur la nécessité de la mise en place d'un chantier sur « la place des adultes dans les universités ». Cette démarche devrait s'intéresser aux principaux enjeux associés à la réalité des effectifs étudiants adultes dans les universités, soit l'accessibilité, l'offre de formation, la persévérance scolaire, le parcours étudiant et le financement de l'éducation des adultes.
Pour relever le niveau de qualification de sa population, le Québec ne peut pas se préoccuper seulement de la formation de la génération montante. Sans oublier, que les grandes transformations sociales, technologiques et économiques qui s'accélèrent requièrent des compétences à renouveler, dont plusieurs ne sauraient l'être ailleurs qu'à l'université. L'avenir des institutions universitaires du Québec passe par la prise en compte de la présence des adultes dans les établissements.