1,5$ m de prêts pour la reconnaissance et la mise à niveau des compétences acquises à l’étranger

1,5$ m de prêts pour la reconnaissance et la mise à niveau des compétences acquises à l’étranger

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Fonds Communautaire d’Emprunt de Montréal (ACEM), Desjardins et la Compagnie F

Montréal, le 7 mars 2013 – Le Fonds Communautaire d’Emprunt de Montréal-ACEM en partenariat avec Desjardins et la Compagnie F entrepreneuriat feminin, a lancé un projet de prêts innovateur destiné aux professionnels immigrants afin de favoriser leur intégration économique.

Le projet pilote Reconnaissance et la mise à niveau des compétences acquises à l’étranger (RMCE), soutenu en partie par le gouvernement fédéral, vise à offrir un appui financier de 1,5$ m à 200 professionnels formés à l’étranger désireux de faire reconnaître leurs compétences et d'acquérir les équivalences nécessaires à l’obtention d’un poste dans leur domaine au Québec.

L’ACEM travaille à la lutte contre l’exclusion et la pauvreté depuis plus de 22 ans. Le crédit communautaire est un moyen de réinsertion et d’éducation qui a fait ses preuves et dans lequel nous croyons. Nous sommes fiers de mettre tout notre expertise et savoir-faire en financement communautaire, au profit des immigrants désirant mettre à jour leurs compétences acquises à l’étranger, indique Anne Kettenbeil, Directrice générale de l’ACEM.

Pour German Godoy, ingénieur industriel d’origine colombienne, l’année 2013 commence bien … vers son intégration socio-économique dans la société québécoise! Il vient de recevoir un prêt de l’ACEM qui lui permet de poursuivre son but d’être reconnu comme ingénieur au Québec.

German Godoy s’installe au Québec avec sa famille en 2010 dans le quartier Ahuntsic. Il veut exercer son métier d’ingénieur industriel dès son arrivée, mais ses démarches sont entravées par son manque de maîtrise du français. Donc, il commence à étudier le français à l’UQAM pendant un an. Puis, il décide d’obtenir un certificat en système d’information et analyse d’affaires à HEC pour valider son expérience professionnelle et devenir membre de l’Ordre des ingénieurs du Québec. Le chemin est compliqué et coûteux pour un(e) nouvel(le) arrivant(e) qui souvent prend charge de sa famille à lui seul(e) sans grand revenu.

Ce projet arrive à point nommé pour répondre à mon besoin financier pour préparer les examens de l’Ordre des ingénieurs du Québec, déclare M. Godoy.

Après l’analyse de son dossier, le comité de prêt lui a accordé 2100$ sur 42 mois pour acquitter les frais d’évaluation, d’examens et les frais associatifs professionnels de l’Ordre des ingénieurs du Québec. Dans un an, s’il réussit toutes les étapes, M. Godoy sera en mesure de travailler comme ingénieur industriel junior au Québec.

Le prêt maximal pour un individu est fixé à 10 000$ et chaque demande est étudiée par un conseiller en crédit.

Les conditions du remboursement flexibles, les formalités du décaissement bien adaptées à chaque cas et le taux d’intérêt annuel de 4 %, ouvrent les portes à tous les professionnels qui veulent obtenir la reconnaissance de leurs compétences acquises à l’étranger et ainsi exercer leur métier au Québec, explique Indu Krishnamurthy, coordinatrice du projet RMCE.

L’intégration professionnelle des immigrants assure qu’ils restent au Québec et contribuent à l’économie de la province et du pays.

À propos de l’Association communautaire d’emprunt de Montréal

Fondée en 1990, l’ACEM a démarré avec 500 000 $ de capital du prêt provenant d’investissements éthiques amassés auprès de la communauté et du secteur privé. L’objectif de l’ACEM est de donner accès au crédit aux personnes à faible revenu ou à celles exclues du système financier traditionnel. L’ACEM finance aussi des organismes communautaires. L’ensemble des 300 entreprises, coopératives de travail et organisations communautaires aidées par l’ACEM ont généré plus de 20 millions de dollars en activité économique et ont favorisé la création et le maintien de près 1400 emplois sur le territoire de l’Ile de Montréal.