Assises nationales de la recherche et de l'innovation - Le Québec et ses partenaires réclament un meilleur soutien financier fédéral des frais indirects de recherche

Assises nationales de la recherche et de l'innovation - Le Québec et ses partenaires réclament un meilleur soutien financier fédéral des frais indirects de recherche

QUÉBEC, le 16 avril 2013 /CNW Telbec/ - À l'occasion de la clôture des Assises nationales de la recherche et de l'innovation, le ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche, de la Science et de la Technologie, M. Pierre Duchesne, de concert avec la Conférence des recteurs et des principaux des universités du Québec (CREPUQ), l'Association francophone pour le savoir (Acfas) et l'Association pour le développement de la recherche et de l'innovation du Québec (ADRIQ) interpelle le gouvernement fédéral en matière de soutien financier des frais indirects de recherche.

Lors du budget fédéral 2013, le gouvernement canadien reconnaissait que ses investissements en recherche dans les établissements d'enseignement supérieur entraînaient des frais indirects connexes. Il annonçait une revue du Programme des coûts indirects de recherche pour s'assurer que ce dernier atteigne son objectif de renforcer l'excellence de la recherche postsecondaire.

Bien que le gouvernement du Québec et les partenaires du milieu de la recherche, dont la CREPUQ, l'Acfas et l'ADRIQ, accueillent favorablement cette ouverture, il y a lieu de souligner que le sous-financement chronique et historique de ce programme cause un écart grandissant entre les dépenses reconnues par le gouvernement fédéral, comme les frais indirects, et le taux de remboursement de ces derniers.

Selon l'Association des universités et des collèges du Canada (AUCC), en 2011-2012, le gouvernement fédéral ne remboursait que 23,3 % des frais de soutien de la recherche engagés par les universités canadiennes. Aux États-Unis, au Royaume-Uni et en Australie, ce financement oscille entre 40 % et 60 %. Pour la seule année 2011-2012, le sous-financement fédéral des frais indirects a engendré une perte estimée à 172 M$ pour le Québec.

Ce sous-financement des frais indirects par le gouvernement du Canada met non seulement en péril des investissements conjoints de plus de 3 G$ en infrastructures par le Programme d'infrastructure du savoir et la Fondation canadienne pour l'innovation (FCI), mais il réduit la capacité des établissements d'enseignement supérieur de soutenir la recherche fondamentale et le partage des connaissances avec les milieux industriels et sociaux.

Le gouvernement du Québec, agissant en collaboration avec la CREPUQ, l'Acfas et l'ADRIQ, demande non seulement à être consulté par le gouvernement fédéral lors de la révision du Programme des coûts indirects, mais à ce que ce dernier s'engage, à l'image du Québec, à verser les sommes nécessaires au soutien financier des frais indirects réels de recherche. Un tel soutien est essentiel à un financement adéquat et pérenne des chercheurs et des établissements qui œuvrent au développement des savoirs, de la recherche et de l'innovation sous toutes ses formes.

Aujourd'hui, la communauté scientifique québécoise parle d'une même voix et réclame que le gouvernement fédéral fournisse sa juste part du financement des frais indirects de recherche. Fort de l'appui des partenaires, j'entends rencontrer mon homologue fédéral afin de porter ce message, a conclu le ministre Duchesne.