Des millions de jeunes filles protégées contre le cancer du col de l’utérus grâce à de nouveaux accords sur les vaccins anti-VPH

Des millions de jeunes filles protégées contre le cancer du col de l’utérus grâce à de nouveaux accords sur les vaccins anti-VPH

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Des vaccins pour des millions de jeunes filles (Métro Montréal)

Le Cap / Genève, 9 mai 2013 – Une nouvelle baisse record du prix des vaccins contre le virus du papillome humain (VPH) contribuera à protéger des millions de jeunes filles contre le cancer du col de l’utérus dans les pays en développement.

Grâce au soutien de GAVI, les pays les plus pauvres de la planète auront désormais accès à un approvisionnement durable en vaccins anti-VPH au prix exceptionnellement bas de 4,50 US$ la dose. Les mêmes vaccins peuvent coûter plus de 100 US$ dans les pays industrialisés et le prix public le plus bas était auparavant de 13 US$ la dose.

Les vaccins anti-VPH sont principalement disponibles dans le cadre des programmes de vaccination systématique des jeunes filles dans les pays considérés comme relativement riches. Pourtant, sur les 275 000 femmes qui meurent chaque année d’un cancer du col de l’utérus, plus de 85 % vivent dans les pays à faible revenu, où l’incidence des infections à VPH est plus élevée et où la plupart des femmes n’ont pas accès aux services de dépistage et de traitement.     

Il existe actuellement de fortes disparités en matière de santé entre les jeunes filles des pays riches et celles des pays pauvres. Grâce aux programmes financés par GAVI, nous pouvons commencer à réduire ces disparités afin de protéger toutes les jeunes filles contre le cancer du col de l’utérus, où qu’elles soient nées, a déclaré le Dr Seth Berkley, Directeur exécutif de GAVI. Nous espérons vacciner plus de 30 millions de jeunes filles contre le VPH dans plus de 40 pays d’ici 2020. Il s’agit d’un tournant historique pour la santé des femmes et des jeunes filles dans le monde. Nous remercions les fabricants d’avoir travaillé avec nous pour parvenir à cet objectif.

L’annonce faite aujourd’hui a été rendue possible grâce au modèle de partenariat public-privé innovant de GAVI, lancé en 2000 lors du Forum économique mondial pour relever avec succès les défis qui consistent à introduire les vaccins dans les pays les plus pauvres de la planète. L’accélération des activités de GAVI visant à façonner le marché a en outre permis de réduire de façon substantielle le prix des vaccins pentavalent et antirotavirus, tout en préservant le maintien d’un marché des vaccins plus sain et plus sûr.

GAVI prévoit d’introduire le vaccin anti-VPH au Kenya avant la fin du mois, puis au Ghana, au Laos, à Madagascar, au Malawi, au Niger, en Sierra Leone et en République unie de Tanzanie.        

En ciblant notamment les jeunes filles préadolescentes – un groupe non encore visé par la vaccination – les programmes de démonstration permettront à chaque pays de tester la faisabilité de la distribution des vaccins anti-VPH à l’échelon national. GAVI s’est engagée à soutenir l’introduction du vaccin anti-VPH au Rwanda l’an prochain. La vaccination des jeunes filles âgées de 9 à 13 ans offre également une occasion unique de faire en sorte que les adolescentes puissent bénéficier des efforts de prévention dans le cadre des programmes d’éducation en matière de nutrition, de santé sexuelle et de prévention du VIH.      

Outre la baisse significative du prix des vaccins anti-VPH, GAVI a également contribué à réduire de moitié (soit six ans) le temps nécessaire aux pays pauvres pour accéder aux nouveaux vaccins.      

La demande de vaccins anti-VPH a dépassé toutes les attentes depuis que GAVI a commencé à accepter les nouvelles demandes provenant des pays en développement en 2012. 15 pays ont en effet effectué une demande l’an dernier et 15 à 20 nouveaux pays devraient leur emboîter le pas cette année.

Le cancer du col de l’utérus est un fardeau de plus en plus lourd pour les pays en développement et il est normal que nos filles soient aussi bien protégées que les jeunes filles vivant dans d’autres pays, a indiqué le Dr Richard Sezibera, Secrétaire général de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Est (EAC), membre du Conseil d’administration de GAVI Alliance et ancien ministre de la Santé du Rwanda. En Afrique, où les services de dépistage et de traitement du cancer du col de l’utérus sont extrêmement rares, la vaccination anti-VPH fera la différence entre la vie et la mort pour de nombreuses femmes dans la fleur de l’âge.

La vaccination des jeunes filles contre le papillomavirus peut être une composante essentielle de la stratégie nationale de prévention du cancer du col de l’utérus tout au long de la vie d’une femme, a déclaré le Dr Flavia Bustreo, Sous-directrice générale chargée de la santé familiale et communautaire à l’Organisation mondiale de la Santé. Cette nouvelle réduction de prix constitue un grand pas en avant pour les femmes et les jeunes filles : nous nous réjouissons à l’idée de travailler avec les pays pour intégrer le vaccin anti-VPH dans leurs programmes de vaccination systématique.

L’UNICEF, partenaire essentiel de GAVI en matière d’approvisionnement, a lancé un appel d’offres public et achètera désormais les vaccins anti-VPH auprès de Merck & Co. (4,50 US$ la dose) et de GlaxoSmithKline (4,60 US$ la dose) de 2013 à 2017. Merck a par ailleurs consenti à fournir ces vaccins à GAVI à des prix très bas si le volume total augmente à l’avenir.           

Les efforts considérables déployés par GAVI pour façonner le marché des vaccins contribuent à pallier les défaillances du marché à travers les mesures suivantes : garantir d’importants volumes d’achat, améliorer la certitude de la demande, stimuler une concurrence saine tout en garantissant la disponibilité d’une quantité suffisante de vaccins appropriés à des prix abordables.          

Grâce à cette nouvelle entente sur le prix des vaccins, le Secrétariat de GAVI travaillera en collaboration avec ses partenaires pour mettre en œuvre son programme de vaccination anti-VPH. Parmi les différents acteurs impliqués citons l’Organisation mondiale de la Santé, PATH, l’UNICEF, le FNUAP, l’Institut national de lutte contre le cancer, la Banque mondiale, l’Union internationale contre le cancer, Pink Ribbon Red Ribbon, l’ONUSIDA, l’Agence internationale de recherche sur le cancer et les Centres de contrôle et de prévention des maladies des Etats-Unis.