Rareté ou surplus de main-d’œuvre qualifiée au Québec : analyse comparée de l’évolution des qualifications sur le marché du travail de 1990 à 2012

Rareté ou surplus de main-d’œuvre qualifiée au Québec : analyse comparée de l’évolution des qualifications sur le marché du travail de 1990 à 2012

Mise en contexte

D’une part, on entend souvent parler du vieillissement de la population et des pénuries de main-d’œuvre comme étant deux défis majeurs pour le marché du travail canadien dans les années à venir (Burke et Ng, 2006). En effet, les départs à la retraite des baby-boomers risquent de réduire le bassin de main-d’œuvre qualifiée disponible permettant de combler les besoins des employeurs. D’autre part, un courant de littérature se préoccupe de la surqualification au Canada (Boudarbat et Montmarquette, 2013; Boudarbat et Chernoff, 2009; Boulet, 2012; Frenette, 2004; Lamarre, 2010; Li et coll., 2006; OCDE, 2011; Yuen, 2010). Ces deux phénomènes peuvent paraître opposés : l’un sous-tend une rareté de main-d’œuvre qualifiée et l’autre suppose plutôt un surplus de main-d’œuvre qualifiée sur le marché du travail. 

L’adéquation entre les qualifications du travailleur et celles requises par son emploi constitue une préoccupation croissante pour les décideurs de plusieurs pays (Organisation de coopération et de développement économiques [OCDE], 2011). Dans les pays de l’OCDE, un travailleur sur quatre, en moyenne, est surqualifié, c’est-à-dire qu’il possède un niveau de qualifications supérieur à celui requis par son emploi (OCDE, 2011).

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