Persévérance scolaire - Les banlieues-dortoirs moins propices à la réussite

Persévérance scolaire - Les banlieues-dortoirs moins propices à la réussite

Un article de Lisa-Marie Gervais pour le journal Le Devoir, 2 novembre 2013

Contrairement aux régions éloignées, souvent pauvres et peu peuplées, on s’attend à ce que les villes plus dynamiques, en plein boom démographique, soient des modèles de réussite. Vraiment ? Une étude inédite vient bousculer cette idée reçue. Premier d’une série de trois textes, publiée en marge des Grandes Rencontres sur la persévérance scolaire qui débutent lundi.

On dit que ça prend tout un village pour élever un enfant. Mais pas n’importe lequel, suggèrent des données inédites. Malgré le boom démographique et la vitalité économique vécus dans les nouvelles banlieues boulot-dodo-réseaux sociaux, ce n’est pas nécessairement là où l’on réussit le mieux à l’école. Certaines se font même doubler par des villes en région, depuis longtemps installées et tricotées serrées.

Une étude inédite menée par Michel Perron, titulaire de la Chaire UQAC-Cégep de Jonquière sur les conditions de vie, la santé et les aspirations des jeunes (VISAJ), fait ressortir les principales caractéristiques influençant la persévérance et la réussite scolaires dans une MRC donnée. Contrairement aux idées reçues, même s’il a son importance, le dynamisme économique n’est pas nécessairement LE facteur le plus déterminant. De façon surprenante, le taux de croissance de la population - un facteur démographique - a un effet négatif sur la réussite, tout comme la proportion de logements ayant besoin de réparations majeures et la proportion d’individus dont la langue parlée à la maison n’est ni l’anglais ni le français. Viennent ensuite le poids démographique, la proportion de familles monoparentales et celle de logements plus vieux, construits avant 1946.

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