Le Québec, plus progressiste pour les femmes leaders selon une étude de Randstad

Le Québec, plus progressiste pour les femmes leaders selon une étude de Randstad

Montréal – 12 novembre 2013 – Dans un sondage mené par Ipsos Reid auprès de 501 femmes gestionnaires et dirigeantes de partout au Canada, les répondantes du Québec ont affiché une perception nettement plus positive quant aux opportunités et défis qui attendent les femmes gestionnaires que leurs homologues de l’Ouest.

 « Qu’il s’agisse d’une question de valeurs sociales ou de traditions au Québec, il n’en demeure pas moins que les Québécoises ont une perception plus positive qu’ailleurs au pays quant à la place des femmes leaders dans le monde corporatif, » affirme Gina Ibghy, chef des ressources humaines, Randstad Canada.

Les répondantes du Québec sont celles qui perçoivent le moins une la disparité des salaires entre les hommes et les femmes : 72 % des Québécoises perçoivent un écart salarial important ou modéré, contre 84% des Albertaines et 80% des Ontariennes.

Par ailleurs, les Québécoises croient moins fermement en la nécessité de mettre sur pied des programmes de formation et de perfectionnement conçus pour développer les compétences en leadership des femmes. Seulement 37 % des répondantes québécoises encouragent cette idée, alors que les répondantes des autres provinces semblent plus enthousiastes (C.-B. à 57 %, Alberta à 54 % et Ontario à 48 %).

« Les Québécoises semblent trouver qu’elles bénéficient déjà d’occasions d’avancer dans leur carrière, et semblent moins préoccupées par le mentorat, la formation ou la diversité dans les postes de direction que les répondantes des autres provinces, » soutient madame Ibghy.

Selon les résultats de l’étude de cette année, les femmes de partout au pays ont encore l’impression que la gestion du travail et de la famille constitue la plus grande barrière à l’avancement (61 % des répondantes sont en accord avec cette affirmation), sauf au Québec.

« Dans les régions qui offrent les programmes de soins des enfants les plus intéressants, comme au Québec, les répondantes ne voient pas la conciliation travail famille comme un obstacle. En effet, seulement 48 % des Québécoises croient que les obligations familiales nuisent à leur avancement professionnel », affirme madame Ibghy. « Il en est tout autrement pour l’Alberta et l’Ontario, où les proportions sont beaucoup plus élevées, à 72 % et 69 %, respectivement. »

Mais le Québec n’est pas parfait : alors que moins de répondantes québécoises pensent que les absences dues aux obligations familiales sont nuisibles aux femmes désirant accéder à des postes de direction, (41 % des répondantes, contre 58 % en Alberta, et 51 % en Ontario), les Québécoises redoutent bien davantage les conséquences de leur congé de maternité, (36 % des répondantes, comparativement à 21 % en Ontario et à 16 % en Alberta).

D’autres données intéressantes tirées de l’étude Femmes leaders

  • 77% de nos répondantes disent travailler plus fort et passer plus de temps au travail que leurs homologues masculins. Au Québec, ce nombre est encore plus élevé à 83 %. 6% seulement des Québécoises disent ne pas avoir eu de soutien d’un mentor, contre 20% en Ontario, par exemple.
  • 90 pour cent des femmes sont d’avis que l’image a un rôle important à jouer dans leur progression de carrière. Les femmes en Alberta et au Québec sont les plus touchées par cette perception, 62 pour cent et 60 pour cent respectivement affirment que l’image joue un rôle très important dans la progression de la carrière d’une femme.
  • Au Québec plus qu’ailleurs, on attribue aux femmes elles-mêmes l’évolution des choses. Lorsqu’on demande quel est le plus grand changement récemment observé dans le modèle d’entreprise canadien qui a rendu les postes de cadre ou de direction plus accessibles aux femmes, l’augmentation du nombre de femmes leaders qui réclament l’égalité des opportunités (28 pour cent) a été reconnue comme étant le plus important changement. C’est 32% au Québec.
  • Comme en 2012, 52 % des répondantes s’attendent à voir plus de femmes occuper des postes de direction. Les répondantes québécoises sont beaucoup plus optimistes que l’année dernière quant aux perspectives d’avenir pour un plus grand nombre de femmes occupant des postes de direction, avec une augmentation de 6 % dans les attentes. Les plus jeunes répondantes, de moins de 34 ans, sont légèrement plus optimistes que les répondantes de 35 ans et plus.

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