A’Salfo cède les droits d’une nouvelle chanson au profit de projets d’alphabétisation de l’UNESCO

A’Salfo cède les droits d’une nouvelle chanson au profit de projets d’alphabétisation de l’UNESCO


© UNESCO/Fabrice Gentile L’Ambassadeur de bonne volonté de l’UNESCO A’Salfo a cédé les droits de sa nouvelle chanson « Savoir » au profit de projets d’alphabétisation de l’Organisation.

L’Ambassadeur de bonne volonté de l’UNESCO A’Salfo a cédé les droits de sa nouvelle chanson « Savoir » au profit de projets d’alphabétisation de l’Organisation. Cet hymne au pouvoir de l’éducation en Afrique est interprété par des musiciens consacrés de plusieurs pays d’Afrique et de France.

A’Salfo, chanteur du groupe Magic System, a annoncé qu’il cédait les droits de sa chanson au cours d’une conférence de presse qui s’est tenue au siège de l’UNESCO le 18 novembre. « Dans mon métier de musicien, le médium est le message », a-t-il déclaré. « Et mon message à tous dans « Savoir »  est le suivant : faites en sorte que l’éducation soit une priorité dans toutes vos activités ».

Le « magicien de zouglou » -un genre  musical populaire né à Abidjan (Côte d’Ivoire)  qui puise son inspiration dans les réalités sociales-, a grandi dans un quartier pauvre où l’école était considérée comme un luxe. Il est devenu célèbre en tant que chanteur du groupe Magic System qui a connu un grand succès dans tout le monde francophone. Si la musique est une passion, l’éducation a toujours guidé son action.

« Quand j’étais enfant, mon école n’avait même pas de toit », s’est rappelé A’Salfo, 35 ans, au cours d’une récente interview. « Lorsqu’il pleuvait, nous ne pouvions plus y aller.  Je ne veux pas que les enfants d’aujourd’hui connaissent ce que j’ai vécu ».

Aujourd’hui, de telles situations sont répandues en Afrique, où près de 40% des adultes, dont une majorité de femmes et de filles, sont analphabètes. La moitié des 57 millions d’enfants exclus de l’école vivent en Afrique sub-saharienne et la moitié d’entre eux n’iront jamais à l’école.

Les paroles de Savoir, qui vibrent au rythme du « zouglou », rappellent que l’alphabétisation est bien plus qu’une priorité éducative, c’est un moteur essentiel au développement humain et un investissement dans l’avenir.

La chanson a une dimension panafricaine grâce à la participation de Didier Awadi (Sénégal), Pierrette Adams (Côte d’Ivoire/République du Congo), Alif Naaba (Burkina Faso), Barbara Kanam (République démocratique du Congo), Oumar Ndiaye (Sénégal), Greg Ingrao (France) et Narcisse Sodoua (France).

« La chanson est panafricaine parce que toute l’Afrique est sévèrement touchée par des problèmes d’éducation… J’ai invité des artistes de pays qui sont particulièrement touchés », a expliqué A’Salfo. Les artistes chantent dans leur langue maternelle, mélangeant les langues africaines comme le moré, le malinké, le yoruba avec l’anglais et le français.

A’Salfo a été nommé Ambassadeur de bonne volonté de l’UNESCO en septembre en reconnaissance de sa contribution en faveur de la promotion de l’alphabétisation, son engagement dans le combat contre la discrimination et l’injustice et son dévouement aux idéaux et aux valeurs de l’UNESCO.