Réfugiés népalais à Québec - La francisation de 7 à 77 ans

Réfugiés népalais à Québec - La francisation de 7 à 77 ans

Un article d'Isabelle Porter pour le journal Le Devoir, 4 décembre 2013

Souvent analphabètes dans leur propre langue, les réfugiés népalais sont particulièrement difficiles à franciser. Second et dernier texte sur la vie de ces nouveaux arrivants à Québec.

Le Cégep de Sainte-Foy pense avoir trouvé comment améliorer le français des Népalais : les pousser plus vite sur le marché de l’emploi. On ferait ainsi d’une pierre deux coups en palliant le manque de travailleurs manuels dans la région.

L’atmosphère est électrique dans la classe de francisation de Frédéric Villeneuve au Cégep de Sainte-Foy. Avec un jeu-questionnaire digne de The Price is Right, il habitue ses élèves à décrire ce qui peut se briser dans une maison. « Alors, c’est pour 500 $ dans la chambre à coucher ! », lance-t-il devant une image de bris. « La vitre cassée ! », hurle une jeune Népalaise.

Malgré la tempête de verglas de ce matin-là, ils avaient tous pris le bus pour assister à leur cours, certains nus pieds dans les souliers d’une autre saison. Les réfugiés népalais ne manquent pas de motivation. Après un an de francisation au cégep, beaucoup poursuivent une année de plus au Centre Louis-Jolliet.

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