Un dossier du journal Le Devoir, 8 mars 2014

L’UQAM accueillera un colloque international en études féministes
Le Congrès international des recherches féministes dans la francophonie se tiendra pour la première fois à Montréal, du 24 au 28 août 2015. Le thème, Penser Créer Agir, a été choisi afin de refléter la particularité montréalaise des études féministes à travailler sur le terrain.

Osez lire les chiffres!
Barbants, les chiffres ? Certes, mais il faut parfois lire pour comprendre sans fard une situation : l’étude dévoilée cette semaine par l’Institut de la statistique du Québec (ISQ) à quelques jours de la Journée internationale de la femme démontre que les femmes gagnaient toujours quatre dollars de moins l’heure que les hommes en moyenne l’an dernier. Un encouragement : depuis 1997, on se serait toutefois rapproché de l’équité.

À quand l’adoption d’une loi-cadre sur la conciliation travail-famille?
Même si la fonction publique est aujourd’hui majoritairement féminine, les femmes demeurent sous-représentées parmi les postes de direction et les cadres : elles représentent en effet 58 % des effectifs, mais seulement 43 % parmi les plus hautes sphères. Les syndicats de la fonction publique rappellent que pour atteindre l’égalité homme-femme, il reste encore du chemin à parcourir.

Non, l’égalité homme-femme n’est pas acquise!
La présidente de la Fédération des femmes du Québec (FFQ), Alexa Conradi, déplore le discours ambiant qui véhicule que l’égalité est atteinte au Québec, alors qu’il reste encore un bon bout de chemin à parcourir avant de pouvoir crier victoire.

Le Conseil du statut de la femme milite pour le modèle suédois
Parmi tous les dossiers qui occuperont le Conseil du statut de la femme au cours des prochains mois, celui de la prostitution arrive en tête de liste. En effet, le récent jugement historique de la Cour suprême du Canada ayant invalidé les articles de loi qui interdisent le proxénétisme, la sollicitation et la tenue d’une maison de débauche offre une occasion inespérée pour faire progresser cette question de société, estime la présidente du Conseil, Julie Miville-Dechêne.

La FTQ adopte un rapport prônant l’égalité entre hommes et femmes
Le mouvement syndical québécois est étroitement associé à l’avancement des dossiers majeurs sur la condition féminine : il participe activement à la célébration de la Journée internationale des femmes. À cette occasion, les syndicalistes de toutes allégeances unissent leurs voix pour faire valoir les causes qui leur sont chères, dont celle de l’égalité homme-femme dans leurs rangs. La vice-présidente de la Fédération des travailleurs du Québec (FTQ), Louise Mercier, témoigne de cet engagement.

La syndicalisation améliore les conditions de vie des femmes
On ne considère pas suffisamment la syndicalisation comme un élément permettant de sortir les femmes de la pauvreté et d’améliorer leurs conditions de vie, croit Denise Boucher, responsable politique de la condition féminine et troisième vice-présidente à la Confédération des syndicats nationaux (CSN). Sans oublier que les organisations syndicales luttent aussi pour les droits des travailleuses non syndiquées.

Le Québec inc. se conjugue aussi au féminin
Comment les femmes s’y prennent-elles pour financer leur entreprise ? Comment développent-elles leur entreprise ? Comment pensent-elles leur entreprise et comment s’articulent leur rôle d’entrepreneure et leurs autres rôles sociaux ? Voici des questions auxquelles tente de répondre depuis plus de 25 ans Hélène Lee-Gosselin, titulaire de la Chaire Claire-Bonenfant – Femmes, Savoirs et Sociétés de l’Université Laval, et également professeure à la Faculté des sciences de l’administration de l’Université Laval. Petite visite dans le monde des affaires 100 % féminin.

Femmes de tous les pays…
Le 8 mars a été établi comme Journée internationale des femmes. Un seul jour pour célébrer toutes celles qui constituent plus de la moitié des habitants de cette planète. Et un seul jour pour signaler que sur cette Terre, c’est encore souvent le mot inégalité qui décrit le mieux les rapports entre les hommes et les femmes. Mais la lutte continue…

« C’est sept jours sur sept, être enseignante »
Dans une profession à 73 % féminine, les combats féministes revêtent encore plus d’importance qu’ailleurs et les discriminations faites aux femmes compromettent lourdement les conditions de travail. « Or, l’impression que nous avons est plutôt que notre situation est de pire en pire, estime Josée Scalabrini, présidente de la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ). En même temps que la charge de travail s’alourdit, que les parents et la société dans son ensemble attendent de plus en plus de nous, nous comptons de plus en plus d’enseignants en situation précaire.