Le Y des femmes de Montréal lance une campagne de sensibilisation à l’hypersexualisation

Le Y des femmes de Montréal lance une campagne de sensibilisation à l’hypersexualisation

Montréal, le 6 mars 2014 | Pour souligner la journée internationale des femmes, le Y des femmes de Montréal et sa Fondation lancent quatre capsules vidéos pour sensibiliser les parents et adultes sur le phénomène de l’hypersexualisation et de ses effets sur la jeunesse québécoise. Comme le souligne la présidente-directrice générale du Y des femmes, Hélène Lépine, « il n’y avait pas meilleur moment pour lancer ces capsules. Ce lancement marque le début d’une vaste campagne de sensibilisation sur une problématique qui affecte particulièrement les femmes et les filles. ». La campagne se déploiera à travers les écoles primaires du Québec pour atteindre les parents, leur présenter les diverses facettes de l’hypersexualisation et les outiller pour mieux y faire face et guider leurs enfants.

Comprendre l’hypersexualisation

Une table ronde réunissant la sexologue Jocelyne Robert, la réalisatrice Ève Lamont, la reporter, blogueuse et animatrice Léa Clermont-Dion et Lilia Goldfarb, directrice du développement des programmes au Y des femmes et spécialiste en hypersexualisation, a permis d’explorer diverses facettes de ce phénomène. Toutes s’entendent pour souligner que l’hypersexualisation est une porte grande ouverte sur la banalisation du sexe qui mène à son tour facilement à la banalisation de la pornographie, de la prostitution et de la violence sexuelle. De puissantes industries y trouvent leur compte : mode, beauté, publicité, divertissement, et ce, au détriment de notre jeunesse qui est bien impuissante pour réagir et tombe aisément dans le piège de la consommation stéréotypée et sexualisée.

D’où l’importance de sensibiliser les parents et les adultes pour les aider à guider les enfants et tenter de réduire l’impact du phénomène. Comme le souligne Lilia Goldfarb : «Il y a une douzaine d’années, c’étaient les enfants de 9-12 ans qui étaient au coeur de cette tendance. Aujourd’hui, ce sont des enfants de 3, 4 ou 5 ans qui en font les frais. Malheureusement, l’hypersexualisation est devenue un phénomène tellement omniprésent qu’on ne la voit plus. Les capsules que nous lançons aujourd’hui ont justement été faites pour contribuer à« ouvrir les yeux » des parents et des adultes. La prise de conscience est le premier pas vers le changement des comportements et attitudes.»

L’expertise du Y des femmes

Au fil des ans, le Y des femmes de Montréal a développé une solide expertise dans l’étude et la prévention des stéréotypes, de la violence de genre et de l’hypersexualisation. Les capsules s’inscrivent ainsi dans la lignée d’une série d’outils développés pour contrer l’impact de ces phénomènes, notamment par le  développement de la pensée critique chez les jeunes et la sensibilisation des parents, adultes et intervenants jeunesse. Pour ce faire, l’équipe de leadership et prévention du Y des femmes travaille étroitement avec plusieurs écoles de Montréal pour aller toucher les jeunes directement dans leur milieu de vie quotidien, l’école.

Des partenaires précieux pour une campagne efficace

La réalisation des capsules et la mise en place de cette campagne de sensibilisation a bénéficié du soutien financier du Secrétariat à la condition féminine du Québec. Il importe de souligner que la campagne se déploiera grâce à la collaboration des commissions scolaires du Québec; des signets informatifs à l’intention des parents seront distribués dans l’ensemble des écoles primaires de la province et permettront aux parents et adultes d’obtenir le lien menant aux capsules et aux différents outils à leur disposition à l’adresse web suivante : www.ydesfemmesmtl.org/capsule.html