Travailleurs diplômés peinant à lire et à compter

Travailleurs diplômés peinant à lire et à compter

Un article de Éric Desrosiers pour Le Devoir, 26 avril 2014

Près du cinquième des diplômés universitaires québécois et canadiens ne disposent pas des compétences de base en matière de lecture et de calcul.

Un peu plus de 18 % des travailleurs québécois détenteurs d’un diplôme universitaire n’atteignent pas le seuil de compétence en littératie ou en numératie généralement considéré comme minimal pour bien fonctionner dans une société moderne, constate l’Institut de la statistique du Québec (ISQ) dans une récente publication. Cette proportion frôle les 45 % chez ceux dont le diplôme le plus élevé est celui du cégep et 56 % pour ceux ayant un diplôme d’études secondaires.

Tirées de la plus récente enquête du Programme d’évaluation internationale des compétences des adultes (PEICA) de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), ces proportions sont assez proches de ce qu’on retrouve dans le reste du Canada ainsi que dans la moyenne des pays industrialisés. Selon le rapport qu’en faisait Statistique Canada cet automne, 27 % des diplômés universitaires et 47 % des diplômés d’études postsecondaires se situent sous le seuil critique en matière de littératie, contre respectivement 31 % et 54 % en matière de numératie.

Ces proportions semblent à peine meilleures chez les jeunes fraîchement diplômés âgés de 25 à 34 ans. Le portrait s’améliore si l’on restreint son regard à ceux qui sont nés au Canada, mais on y trouverait malgré tout environ 16 % de diplômés universitaires sous le seuil fatidique en littératie et presque le quart (23 %) sous celui de la numératie, rapportait cette semaine Sébastien Larochelle-Côté, de Statistique Canada, lors d’un colloque de deux jours organisé à Montréal par l’ISQ et l’Institut national de la recherche scientifique (INRS) et portant sur la montée du phénomène des travailleurs surqualifiés.

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