Politique en itinérance : les groupes de femmes de Montréal, de la Montérégie et de Laval réclament un plan d'action qui intègre pleinement l'analyse différenciée selon les sexes

Politique en itinérance : les groupes de femmes de Montréal, de la Montérégie et de Laval réclament un plan d'action qui intègre pleinement l'analyse différenciée selon les sexes

MONTRÉAL, le 8 mai 2014 /CNW Telbec/ - À la suite du dévoilement le 27 février dernier d'une politique en itinérance, les Tables régionales des groupes de femmes de Montréal, de la Montérégie et de Laval interpellent d'une même voix les nouvelles et nouveaux ministres sur l'adoption d'un plan d'action en itinérance.

La Table des groupes de femmes de Montréal (TGFM), la Table de concertation des groupes de femmes de la Montérégie (TCGFM) et la Table de concertation de Laval en condition féminine (TCLCF) soulignent l'importance que le futur plan d'action en itinérance reconnaissent les spécificités de l'itinérance au féminin, qu'il fasse une réelle utilisation de l'analyse différenciée selon les sexes (ADS) et qu'il soutienne financièrement les groupes communautaire qui travaillent auprès des femmes. Elles tiennent également à se rallier à la demande du Réseau Solidarité Itinérance du Québec pour la mise en place rapide d'un plan d'action.

Malgré le débordement des ressources, les groupes de femmes travaillent sans relâche depuis plusieurs années pour répondre aux besoins des femmes en situation d'itinérance. L'itinérance des femmes augmente, se complexifie et se diversifie. Elle prend désormais plusieurs visages. Différentes ressources mentionnent le rajeunissement tout comme le vieillissement des femmes qui sont dans la rue, observent l'augmentation des femmes immigrantes, autochtones, handicapées. Ces différents visages marquent et construisent les spécificités du phénomène de l'itinérance au féminin. Il est important et urgent de prendre en considération les particularités des femmes en situation d'itinérance et de travailler à l'amélioration de leurs conditions de vie.

Les trois regroupements régionaux rappellent que de telles actions passent par l'intégration de l'ADS dans l'ensemble du plan d'action en itinérance. L'ADS se veut un outil pour favoriser l'égalité entre les sexes. Pour devenir un levier de transformation des rapports sociaux, l'utilisation de l'ADS ne doit pas se limiter qu'à l'ajout de portraits statistiques ventilés selon le sexe, mais solliciter des actions à chaque étape du processus (la planification, la mise en oeuvre, le suivi et l'évaluation).

Les trois organisations soutiennent que l'aspect transversal de l'ADS se doit d'être central, sans quoi les femmes risquent d'être rapidement reléguées à une simple clientèle.

Elles soulignent qu'afin que le Québec se dote d'un plan d'action en itinérance qui tient compte des réalités spécifiques vécues par les femmes en situation d'itinérance ou à risque de le devenir, il est impératif que le nouveau gouvernement mette à profit son mandat pour intégrer de manière transversale l'ADS.

Renseignements :

Carole Benjamin
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