Des centaines d’organismes communautaires ferment leurs portes pour cause d’austérité
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Partout au Québec, plusieurs centaines d’organismes communautaires autonomes du domaine de la santé et des services sociaux (OCASSS) ferment aujourd’hui leurs portes dans le cadre de l’action 225 minutes pour 225 millions / Fermés pour cause d’austérité. Ils invitent la population à participer à des rassemblements, des visites de députés et d’autres actions de visibilité, en conjuguant leurs revendications financières à la dénonciation des mesures d’austérité.
Hausses, compressions, tarifications, privatisations… l’austérité a des impacts très graves sur la population et affecte grandement les OCASSS. « Avant même les dernières coupes, ces 3000 organismes souffraient d’un manque à gagner annuel de 225 millions $. Ils vivaient déjà des conditions difficiles… imaginez maintenant avec les demandes d’aide qui augmentent, mais pas leur financement ! » de s’insurger Sébastien Rivard, co-porte-parole de la campagne Je tiens à ma communauté > je soutiens le communautaire (CTROC).
« Ça ne passe pas ! » de signifier Mercédez Roberge, co-porte-parole de la campagne (Table). « Les personnes en situation de pauvreté s’appauvrissent et le gouvernement démantèle nos services publics. Les OCASSS n’en peuvent plus et ce n’est pas de gaieté de cœur qu’ils ferment leurs portes ! » ajoute-t-elle.
De multiples moyens sont pris aujourd’hui pour dénoncer la situation. Des centaines d’organismes fermeront leurs portes à travers tout le Québec, dont presque tous ceux du Nord-du-Québec et plus de 150 à Montréal; des files d’attente symboliques se formeront devant des CLSC de Québec; de nombreux rassemblements se tiendront devant des bureaux de circonscriptions, dont celui du premier Ministre à Saint-Félicien; une caravane sillonnera la Montérégie pour visiter les deux ministres responsables de la santé et des services sociaux; et une marche funèbre est organisée à Montréal. De plus, soulignons que des groupes communautaires d’autres secteurs se joindront aux actions.
Tout au long de la journée, les organismes rappellent que l’austérité n’est pas la solution, ni pour eux, ni pour la population. « La pire avenue que peut prendre un gouvernement pour obtenir l’équilibre budgétaire, c’est de couper les services publics et les programmes sociaux puis faire la sourde oreille aux besoins de la communauté, en matière de santé et de services sociaux, mais aussi d’aide aux familles, aux personnes immigrantes, aux jeunes en recherche d’emploi, face à la défense des droits, etc. » de dire monsieur Rivard. « Le gouvernement doit répondre à l’ensemble des besoins. Il doit maintenant connaître par cœur les solutions fiscales proposées par la Coalition opposée à la tarification et à la privatisation des services publics. Il y en a pour 10 milliards $ de solutions ! Qu’attend-il pour s’en inspirer? » de conclure madame Roberge.